Cette dénomination qui se veut dépréciative et sarcastique dans la bouche des épigones de la nouvelle vague, doit ici être prise au sens le plus objectif.
"Sérénade au bourreau" est une réussite tant du point de vue de la réalisation que de celui du jeu des acteurs. Parmi eux, Paul Meurisse nous charme toujours par sa faconde et son côté pince-sans-rire.
Le scénario présente une manipulation du machiavélique professeur Schoenberg, un éminent alieniste, incarné par Meurisse, pour liquider deux anciens patients en les jetant dans les bras l'un de l'autre.
La police l'a obligé à fermer sa clinique car il s'y livrait à des trafics.
Meurisse veut se venger du capitaine Laurent, un pilote traumatisé par la guerre, qui a été l'amant de sa femme Irène, en le faisant accuser du meutre de ladite Irène, qu'il a lui-même perpétré.
L'atmosphère n'est pas sans rappeler celle des diaboliques, tourné quatre ans plus tard, sans les scènes grandguignolesques de mort ressuscité.
Néanmoins le plan ne marche pas aussi bien qu'il l'avait envisagé...