" You mean sex ? "

Issu de la série devenue culte qu'est Firefly, Serenity permet à Joss Whedon de faire revivre l'univers de la série un temps soit peu. En effet, il est le créateur de cette série annulée après quatorze petits épisodes à peine.

Il y avait pourtant matière à aimer et à accrocher quand on voit le résultat, plus qu'honorable qu'est Serenity. D'abord, il faut reconnaitre qu'en la personne de Joss Whedon, on possède à la fois un réalisateur de choix et un scénariste compétent. Il suffit de le constater avec une introduction particulièrement bien menée.

Whedon est un type qui possède de bonnes idées et qui sait les mettre en pratique. Il n'invente rien, mais il est réellement un bon manieur de caméra. Outre l'exemple de l'intro, on peut constater la manière dont est amenée le titre comme réussie aussi.

Ce cinéaste est un gars qui a grandi dans l'univers de films de SF et de super-héros. Pas étonnant donc qu'on se retrouve face à un quelque chose d'assez old-school et dont on sent les références. Il y a un peu de Star Wars dans ce bar malfamé par exemple.

Mais la plus grande force, c'est que le cinéaste parvient à coupler quasi parfaitement action, science-fiction et moment d'humour. Le film possède beaucoup de second degrés et de répliques bien drôles, souvent données au bon moment, même quand on croit que le cinéaste va tomber dans le cliché.

Le gros souci de l'oeuvre, c'est que Whedon en est à son premier long-métrage avec Serenity. Et on sent qu'il n'est pas spécialement habitué à ce format. Le film souffre de quelques longueurs et peine par moment à tenir la distance.

Le casting est lui sympa (dans l'ensemble correct, mais rien d'extraordinaire non plus, celui qui joue Mal est par contre assez charismatique) et à noter que pour un film de bientôt dix ans, les effets spéciaux sont encore dans le coup. Là aussi, on peut être assez bluffé par le travail effectuer.

Bref, Serenity est un bon petit film de SF qu'on aurait tort de bouder.