Film Italien érotico-hard de Joe D'amato. Un film assez halluciné de par son histoire transformant une gentille pochade sexuelle en un objet filmique branque pas piqué des hannetons. Un homme malade devant perdre sa virilité très prochainement s'offre des vacances pour griller ses dernières cartouches, celui-ci va croiser une personne ressemblant trait pour trait à un ancien amour pourtant censé être mort. C'est donc le parcours sexuel, d'un gars à grosse moustache particulièrement antipathique toujours prompt à dégainer son chibre à tout moment pour des femmes tombant la jupe comme les feuilles de l'arbre en automne. Les scènes de sexes plutôt explicitent et clairement pas simulées ne sont pas des plus sexy, filmé plutôt platement dans des décors parfois glauques (même les scènes à la plage ne respirent pas l'exotisme de carte postale) avec des actrices aux regards perdus et faisant la gueule. Les images sont d'un kitch totale, accompagnées de musiques d’ascenseur du plus belle effets. Parfois très dérangeant par son ambiance crapoteux et parfois très drôle à l'exemple de la scène de la boîte de nuit avec sa magnifique danse ultra ringarde à mourir de rire qui à elle seul justifie la vision du film. L'histoire (oui il y en a une!) nage par moments dans un fantastique léger, à base de vaudou et surprendra par sa conclusion jusqu’au-boutiste totalement déviante. Un film du mercredi, plaisant ou pas, difficile de ne pas reconnaitre la singularité d'un mélange rarement vu ailleurs, une expérience étrange en territoire inconnu pour aventurier de cinéma d'exploitation.