Point culminant de la série Musashi réalisée par Tomu Uchida, déjà par son format plus long que celui des autres volets (2h02) et surtout par le nombre d'éléments d'écriture à l'intensité dramatique qui vont s'entremêler ici :
- l'affrontement entre Musashi et Denshichiro dans le temple sous la neige, un moment magnifique du chanbara ;
- Musashi qui recroise le chemin d'Otsu, avant de l'abandonner à nouveau ;
- la rencontre de Jotaro avec l'homme qui s'avèrera être son père ;
- les confessions nocturnes entre Musashi et dame Yoshino ;
- la scène finale et le combat face aux soixante-treize disciples de Yoshioka au pin d'Ichijoji, une scène dans laquelle Musashi tue le jeune héritier du dojo, un garçon de treize ans seulement, dont la mort viendra ternir la réputation du sabreur et lui vaudra d'être exclu par les moines du Mont Hiei chez lesquels il avait trouvé refuge.
Il y a dans ce volet une orientation plus introspective que dans les trois précédents, et une plongée dans le caractère complexe de Musashi, bien mise en avant lorsqu'il va faire la rencontre du poète Koetsu (l'artisan).
Certaines séquences sont de toute beauté, je retiendrai particulièrement :
- la maison de Koetsu ;
- le quartier des geishas, et notamment la villa sous la neige ;
- la scène de nuit à Ichijoji et le combat final qui s'achève sur des plans de rizières éclairées par la lune.
Si la qualité des combats de sabre n'est pas encore au niveau des chorégraphies très graphiques auxquelles le cinéma nous habituera plus tard, Uchida signe malgré tout une de ses meilleures œuvres.
[Note finale : 7 - 7,5]