Film de 1945 réalisé par Christian Stengel (dont je vous conseille, vivement, mais vivement cette petite comédie policière 50's avec Arletty and co)
Ici whodunit dans le milieu des chanteurs de chaaaarme d'époque avec, forcément, quelques morceaux déci-delà, qui rentrent moins artificiellement dans le récit que d'hab. Ca reste néanmoins insupportable sauf pour les fans de Tino and co encore vivants.
Pour revenir aux choses sérieuses, le jeune inspecteur de la PJ en charge de retrouver le zigouilleur "démocratique" (selon l'inspecteur Legal qui a du goût) de groupies, c'est le grand (jeune et maigre après le Stalag et avant Quai des Orfèvres) Bernard Blier en mode tranquille et vif comme il sait si bien le faire (mais que ne savait-il pas faire ?). Tendez l'oreille, il y a quelques bonnes vannes signées Marc-Gilbert Sauvajon dont celle dans le titre.
Dans les jeunes espoirs de l'époque, il y a Sophie Desmaret en co-vedette (avec une coiffure de l'apocalypse) en rodage néanmoins et quelques autres dont le tout jeune et (aussi) tout maigre Jacques Morel qui imite Michel Simon et Fernandel. Jacques Dynam fait une petite apparition en chasseur d'hôtel filou, lui aussi tout maigre. C'était encore le rationnement ma bonne dame.
Les pas tibulaires mais presque sont aussi très bien choisis, Jean Davy (dont vous avez déjà nécessairement entendu la voix en postsychro, de "Robin des bois" version Errol au "Nom de la Rose"...quelle carrière) ou Jean Wall.
Louis Salou en mode Salou (mineur) nous gratifie d'une compo de clochepouille anar anti-chanteur de charme, il a fait mieux.
Robert le Fort, Annette Poivre, André Wasley et Marcel André complètent le truc.
Je rentre pas dans les vrais musicos du film, à chaque époque ses charmes et à chacun ses goûts ;-)
Petit moment de détente pour les archéologues de cette époque et les fans de Blier. Rien d'inoubliable, mais c'est bien joué et mené même si l'assassin est un peu (trop) évident.