Seul sur Mars, nouveau Ridley Scott, aurait pu être considéré comme le grand retour du réalisateur de Gladiator et Alien. J'attendais personnellement un grand film, après le décevant Exodus.
Perdu sur Mars, l'astronaute Mark Watney doit trouver toutes les ressources et énergies possibles afin de survivre en espérant pouvoir rejoindre les siens, lors des prochaines missions "Ares" programmées des années plus tard sur la planète hostile.
Le film est plaisant, les 2h20 passent assez vite et on ne remarque pas de gros temps morts. Les techniques de survies imaginées par le personnage sont vraiment originales et paraissent crédibles à la vision.
Mais plusieurs défauts sont venu gâcher - à mon sens - les qualités du film. Au sujet du thème de la survie, on ne peut pas zapper la comparaison avec d'autres films comme Seul au Monde ou Gravity. Là où l'ambiance tourne souvent au drame, où les personnages n'ont pas beaucoup d'espoir de survie, le film de Ridley Scott apporte un ton optimiste, voire humoristique à la situation. Le personnage apparaît souvent trop sûr de lui, lance des vannes toutes les 5 mins et n'est pas très attachant.
C'est quand même dommage de voir quelques séquences du film où tous ses compagnons de voyage doivent faire un adieu à leur famille avant de repartir pour le sauver. Alors que le personnage principal n'a même pas de famille !
Il faut ajouter à cela l'aspect "américanisation" du film qui est censé donner un ton épique au scénario :
La Nasa diffusant "en direct" le sauvetage de l'astronaute, des populations entières suivent les séquences et nous assistons à des foules en délire à la fin du film.
La happy-end est exacerbée jusqu'à la moelle. Le personnage devient un héro national et international. Ceci est peut être fait pour rendre le film grand public, mais ne soyons pas naïf, dans une situation pareille, la réalité serait beaucoup moins optimiste pour l'astronaute...
Seul sur Mars m'a plu, mais le film s'est trop concentré sur l'aspect héroïque, humoristique et les techniques de survie (les patates...). Il en oublie les émotions et caractères du personnage (qui a parlé d'Exodus ?), son ressenti et en devient un simple bon divertissement.
Créée
le 25 oct. 2015
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