Mars c'est loin et puis c'est pas interessant

J'y suis allé un peu à reculons. Mais bon, je me suis dit quand même, sir Ridley Scott... L'ambiance d'Alien et de Blade Runner appartient décidément au passé. Ennui souvent pesant à la projection, trop de verbiage scientifique incompréhensible et au final, très peu de scènes d'action. Le côté Robinson, qui aurait pu être interessant, ne se trouve ici que dans l'image de la barbe de Matt Damon. Comment survivre dans une telle atmosphère, sur une planète aussi hostile ? C'est finalement une question à laquelle ne répond pas Scott, perdu dans les élucubrations inutiles entre la Terre et Mars (le film prend une demi-heure à finalement décider Hermès à faire demi tour !). Il aurait été pourtant interessant de montrer les angoisses du survivant, ses doutes, sa peur, ce que j'attendais pour ma part. Or, rien de tout ça dans le scénario. Un film qui passe donc complètement à côté de son sujet, sans ignorer malheureusement les poncifs bien lourdement américains, avec un monde de l'aérospatiale définitivement bipolaire (Chine, USA) et un univers médiatique mondial qui se réduit à Times Square et à Londres.