IL FAUT SAUVER "LE MARTIEN" RYAN... EUH... MARK!

Un homme... et son équipe de recherche... Un homme... face à une catastrophe imprévue... Un homme... abandonné... Un homme... recherché par son équipe sans relâche... Un homme... qui doit survivre... Seul sur MARS!
Voilà comment je résumerais l'introduction de ce film "Seul sur MARS" ("The Martian") qui est inspiré du roman "The Martian" de Andy Weir.
Ce film est réalisé par Monsieur Ridley Scott qui gère la fougère de la SF("Alien" 1979; "Blade Runner" 1982; Rien que ces deux œuvres justifient à elles seules (sur mars? loul) un CV en béton armé nappé de diamants).
Les musiques du film sont composées par Monsieur arry gresso... harry gregzon... Harry gregson-williams (C'est ça! Rigolez... Je vous mets au défi de le dire très vite plusieurs fois de suite... Alors?! On fait moins les malins?!). Ce dernier est compositeur, notamment, du jeu "Metal Gear Solid" 2-5 (pour les puristes de jeux vidéo), du film "Shrek"(qui fait partie de mes BO préférées) et bien d'autres... Pour ma part, je place Harry (pour les intimes) presque à égalité avec Danny Elfman et Hans Zimmer, compositeurs eux aussi (si vous ne savez pas qui sont ces personnes, je vous invite fortement à aller voir leur travail! Et je vous traite aussi d' incultes, parce qu’ils ont travaillé (et travaillent) sur énormément de films cultes et grosses productions! Mais je vous aime bien quand même! ;) ).
Ce film a donc les ingrédients nécessaires pour être une réussite... ou pas.


OU PAS?! COMMENT CA OU PAS?!


Qu'on ne s'y trompe pas! Ce film a ses qualités, mais aussi ses défauts.
Commençons donc par son scénario : un scientifique se retrouve à devoir survivre seul, sur mars, sur une planète aride dépourvue de tout élément propre à la survie d'une vie biologique telle qu'on la connait. Pas de problème jusqu'à maintenant. Le bémol se sont les moyens et la motivation des autres personnages à mettre absolument tout en oeuvre pour le sauver. Tellement, que cela en devient ridicule et tout ceci pour justifier un faux semblant de niaiserie et de bon sentiments sous couvert de propagande patriotique ("Bonjour! Nous sommes la NASA! Dépensons notre budget et notre temps si durement obtenus et qui servent habituellement pour la recherche spatiale afin de retrouver un homme à des mois de la planète terre! Au final ce ne sera qu'une perte énormément conséquente de temps et d'argent, mais qui a besoin de ça?! Non, nous préférons être humanistes avant de penser à notre profit! De plus, il est américain! Nous devons sauver le soldat Ryan... Comment? c'est pas le bon film?! Ah oui, le scientifique Mark... Hum!"). Qu'on ne s'y trompe pas, je n'ai rien contre les films à thème patriotique ou les films véhiculant des messages niais. Seulement, ici, c'est tellement exagéré que je trouve que ça en devient comique et ridicule.
Autre point noir du scénario, sa longueur interminable... Bon! En fait, j'ai été absorbé durant tout le film, mais j'ai trouvé certains passages assez longuets et manquant d'intérêt ou plutôt de dynamisme, car durant ces scènes, il ne se passait rien et il faut le dire, j'me suis fais chier comme un rat mort.
Les points positifs du scénario, c'est que durant les scènes dynamiques ou quand bidule truc ou machin font des actions intéressantes, toute l'intensité de ces scènes sont parfaitement transmisent aux spectateurs (Ouais! je parle au nom des spectateurs! Je pourrais dire "Je", mais j'ai la flemme et puis c'est pas le sujet! Et j'ai raison! Donc voila...). "Je" suis resté littéralement crispé à mon siège durant les phases les plus intenses, c'est vous dire. Mais du coup, les scènes chiantes manquant d'intensité ne sont telles pas là pour contraster avec les scènes dynamiques pleines d'intensité pour ressentir encore plus d'intensité? Parce que là c'est réussit! J'vous laisse y réfléchir...
De plus, le scénario aborde le thème de l'adversité face à la solitude de deux façons différentes. En premier lieu, par les deux tons complètements différents traités dans le film (un ton sérieux côté Terre et un ton comique, voir "humour noir" côté Mars. Deuxièmement, par sa B.O (j'en parlerais plus quand j'en viendrais à la B.O du film). Ces deux points, s'opposant et se complétant l'un l'autre parfaitement.


A partir de là, tous les points noirs ont été évoqués. Je ne parlerai pas des "défauts" de réalisme liés à la science car, déjà, tant que ça ne me saute pas aux yeux ou que ce n'est pas exagéré à en devenir ridicule, j'm'en bats les fouilles; ensuite, tant que le film respecte les codes qu'il a imposé à son propre univers et que cela reste cohérent (dans cet univers), cela me convient parfaitement.


J'en viens maintenant aux deux sujets les plus intéressants du film : la B.O et la D.A (direction artistique).
D'abord la B.O. Je trouve que choisir une playlist de type "Disco" sur un film ayant pour thème l'adversité face à la solitude est absolument génial! Surtout qu'on retrouve les vieux classiques des années 70-80 et on se laisse facilement emporter par la musique du film! De plus, cela colle parfaitement avec le deuxième ton du film qui est plutôt du genre "humour noir" et donc beaucoup moins sérieux. La musique va même servir en tant qu'instrument scénaristique (un outil parfait face à la solitude).
En ce qui concerne la musique côté Terre, nous restons dans des musiques un peu plus sérieuses, moins punchies. Voire même parfois une absence totale de musique. Ce qui marque d'autant plus le côté décontracté des musiques sur Mars.
Nous avons donc des gens qui vivent en communauté avec un ton et des musiques "tristes" et un mec qui doit combattre la solitude sur une planète isolée (genre solitude vénère! On peut pas faire plus "seul au monde" lol) avec des musiques qui donnent la pèche et un ton comique.
Enfin tout ça pour dire que le tout s’emboîte à merveille dans ce scénario de façon à donner quelque chose de parfaitement cohérent.


Bon! Ca y est! La voila! La D.A! Une D.A absolument magnifique avec des décors somptueux (les grandes étendues rouges sur Mars, ses montagnes, etc...), les costumes d'astronautes, les vaisseaux spatiaux, les satellites, les intérieurs super classe des bâtiments de la NASA. On sent que Monsieur Scott, bien après "Alien" et "Blade runner", est toujours autant inspiré par les dessins du grand dessinateur Jean Giraud alias Moebius qui a énormément inspiré l'univers visuel des films de Science fiction et qui a contribué à certains d'entre eux, directement ou indirectement, comme Alien, Tron, Abyss, Le cinquième élément, voir même une version non réalisée de "Dune" de 1975 par Alejandro Jodorowsky. En gros, elle claque la D.A.


Pour conclure, outre le fait d'avoir un scénario un peu bancal et un peu longuet, le tout reste sympa à regarder. D'où ma note de 7/10. Le film rattrape sa note par la D.A. qui est absolument énorme. La B.O est tout aussi géniale de son côté. Et l'intensité des scènes est parfaitement transmise aux spectateurs. Si on retire la D.A et la B.O, je lui mettrais 5/10 pour le scénario.
Je n'ai pas parlé du livre, car je ne l'ai pas lu, mais je vous invite quand même à le faire car je n'en ai entendu que du bien.

devilryu666
7
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le 11 nov. 2015

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