Mars finira par avoir peur de mes pouvoirs de botaniste.

Décidément, on n’aura pas fini avec la conquête spatiale, ni d'ailleurs des films de solitude. Ridley Scott, un grand génie du cinéma, s’attaque à l’adaptation d’un roman mettant en contexte un astronaute, Mark Watney, ayant été abandonné sur Mars, par ses collègues, suite à une grosse et violente tempête de sable. Éloigné de plusieurs dizaines de millions de kilomètres de la Terre, Mark est condamné à vivre ses derniers jours sur la planète rouge. Têtu, ce dernier va tout mettre en œuvre pour non seulement vivre le plus longtemps possible mais également informer la NASA qu’il est toujours en vie. Cependant, des éléments perturbateurs vont compliquer l’astronaute de rester en vie. Va-t-il survivre et être secouru ?

Matt Damon est un acteur qui s’est toujours investi à fond dans ses rôles. On le connaît notamment pour son personnage fétiche, Jason Bourne. Ce dernier ne m’a donné aucun souci pour le suivre dans la peau de son personnage et dans son parcours de combattant. Contrairement à pas mal des films de ce genre, l'acteur n’a pas un temps plus important que les autres personnages du film. Chaque protagoniste a un temps de présence bien défini selon l’importance de leurs postes. On peut compter sur le bon jeu d’un ensemble d’acteur bien composé comme Jessica Chastrain, Jeff Daniels, Chiwetel Ejiofor, Kristen Wiig et Kate Mara interprétant sans problème les membres de l'équipage, la NASA ou toutes autres personnalités.

Un réalisateur comme Ridley Scott qui nous a offert de grands films comme Alien : Le huitième passager ou encore Gladiator, la déception ne s’est manifestée en aucun cas pendant tout le visionnage du film. Je l’ai dégusté avec émerveillement. Ce n’est pas qu’un simple film de survie, c’est une réalisation qui peut être considérée comme un documentaire car le réalisateur a su combler son film de toute la richesse, des moyens et des techniques mises en place et assez impressionnantes pour récupérer l'astronaute en question. Sans compter le nombre incroyable de problèmes que Mark va devoir résoudre avant d’être secouru. Malgré le désespoir qui guette, l’astronaute garde sa motivation et encaisse tout ce qu’il lui tombe dessus. Et on n’en a pas fini d’en voir. Tout peut lui arriver, sans crier gare.

Comme toujours, le réalisateur a toujours soigné sa mise en scène et son montage dans tous ses films. Je confirme que c’est bien le cas pour cette réalisation. Avec quelques incorporations assez judicieuses telles que les musiques des années 80 pour mettre un peu d’ambiance sur une planète très calme. Évidemment, le réalisateur n’a pas négligé tout ce qui est humain, politique, média et solution technique avec un côté humour assez plaisant. C’est particulièrement intéressant de voir les efforts considérables effectués et les mises en œuvre pour effectuer la mission de sauvetage. Il faut dire que le film m’a rappelé la pub de l’armée de l’air avec cette citation : Il faut toute une armée pour faire décoller nos avions. C’est exactement la même chose pour ce film mais en plus important et plus complexe. Même si Mars est une planète de nature désertique, elle nous expose quelques splendeurs assez palpitantes à nos yeux pour encore plus nous faire vivre la galère démoralisante de l'astronaute.

Seul sur Mars est un excellent film qui m’a bien embarqué sans difficulté du début jusqu’à la fin. Tout est bien pris en soin. Il n’y a pas de longueur inutile. C’est bien posé pour nous faire voir qu’il y a telle solution à mettre en place et le temps que ça va mettre pour l’appliquer. Rien n'est simple pour Mark qui doit faire appel à bien plus qu’à ses connaissances. Et également pour la NASA qui doit gérer à la fois la mission de sauvetage et les médias les assommant de questions. Un seul homme, toute une planète réveillée, un grand film très humanitaire. 9/10

Donc, face à cette situation accablante, je n'ai pas le choix... je vais devoir en chier de la science.