Un fabuleux road-movie sur les traces de l'écrivain Jim Harrison

Seule la terre est éternelle*, film documentaire de François Busnel et Adrien Soland sur l’écrivain américain Jim Harrison - 1.52 H (2022)


* A ne pas confondre avec le film Seule la terre.



Présentation


C’est à un proverbe sioux que le film emprunte son titre : “Seule la terre est éternelle”. Un portrait intimiste de Jim Harrison (auteur de Légendes d’automne, Dalva, etc.), tourné peu avant le décès né dans le Michigan et décédé du grand écrivain américain en mars 2016 à l’âge de 78 ans dans l’une de ses résidences, à Patagonia, dans l’Arizona.


Mon opinion


Portrait vivant d’un écrivain atypique qui a décrit, comme personne d’autre, la nature, les hommes et les grands espaces américains. Le film est une sorte de road-movie où les réalisateurs écoutent l’écrivain raconter sa vie, les moments qui l’ont marqué et inspiré, suivent l’écrivain dans ses pérégrinations à travers les somptueux paysages dans lesquels il a vécu et qui ont inspiré son œuvre : les Grandes Plaines où paissent encore quelques bisons rescapés des grands massacres du Far-West, le Montana, avec ses rivières propices à la pêche à la mouche, le Nebraska, l’Arizona et l’Utah, avec ses gigantesques mesas et ses formations rocheuses à couper le souffle de Monument Valley où vivent encore les Indiens. Mais ce documentaire n’est pas juste, comme on pourrait le craindre, la simple occasion de nous montrer de belles images ; Il nous fait entrer de plain-pied dans l’intimité d’un écrivain unique, qui a vécu une vie riche et inspirée par ces paysages, par leur histoire, par leurs légendes. Avec son visage ravagé de vieil indien et son corps meurtri et fatigué, Jim Harrison semble modelé par la terre qui l’a vu naître et mourir, de la sève de ces arbres, de l’eau de ses rivières, de l’immensité de ses ciels. Ce biopic inspirant donne une furieuse envie de lire et relire les œuvres de l’écrivain mais aussi de partir à la découverte de l’infini.


Le roman Légendes d’automne a été adapté par Edward Zwick (1994) dans un très beau film du même nom.

Créée

le 3 mai 2022

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Roland Comte

Écrit par

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