Soeurs sourire ?
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le 4 sept. 2017
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Parfois, l'attente se fait telle que lorsque l'on éprouve la moindre petite déception, cette dernière se voit directement masquée par l'enthousiasme éprouvé à l'idée de voir enfin un tel film. Mais le regard change, le spectateur assidu en salles obscures grandit et prend peu à peu de distance au fur et à mesure des visionnages. Seven Sisters en a très récemment subi les conséquences et là, pas question de se voiler la face en tentant de trouver le moindre petit truc qui va sauver la mise sur tout le reste. Parce qu'il faut se l'admettre, le tout ne vole vraiment pas très haut.
On est en 2073 et l'humanité vit ses heures les plus sombres. La surpopulation bat son plein et c'est grâce à la loi de l'enfant unique qu'elle espère se remettre d'aplomb. Ainsi, les contrôles d'identité et autres vérifications caractérisent très justement un contexte dystopique, ressassant non sans effronterie le régime nazi. Une atmosphère déjà vue maintes et maintes fois, qui pourra tout de même trouver son lot d'admiratifs, tout comme ses plus farouches détracteurs. Côté visuel, il en est de même. Ce n'est pas la qualité des décors qui fera la différence mais les adeptes du genre trouveront une once de nostalgie dans ce futur tel qu'il était imaginé au début des années 90. Le numérique boycotté, on retrouve un peu de Total Recall, de Demolition Man ou encore de Judge Dredd, un peu comme l'avait fait Ghost in the Shell, plus tôt dans l'année.
Mais côté personnages et scénario, cela s'avère beaucoup plus mitigé. Pourtant, avec Noomi Rapace en tête d'affiche puissance sept, la promesse promettait mais malheureusement, c'est devant un amas de personnages clichés au possible que le spectateur peinera à s'attacher ou s'identifier. C'est simple, on ne croit pas en un seul de ces derniers. Entre la banale, la nympho, le garçon manqué, la geek et j'en passe, il n'y a aucune profondeur, aucune originalité, c'est pioché ça et là et le tour est joué. Willem Dafoe, sous-exploité, campe comme il peut le grand-papa mentor protecteur puis disparait soudainement des circuits et Glenn Close (on se demande si c'est vraiment elle), en grande sénatrice machiavélique se voit sauvegardée sous plastique. Sérieusement...
De par la trame scénaristique complètement bâclée au profit d'une certaine fluidité d'action, le spectateur finit par se perdre au beau milieu d'une histoire simplifiée, où les événements se succèdent grossièrement, sans la moindre logique ou cohérence.
Ce contexte dystopique peine vraiment à renouveler le genre, sourtout par le biais d'une intrigue aussi restreinte et condensée. La banale survie de septuplés s'avère malheureusement inconsistante au milieu de cette histoire d'anticipation aussi complexe. Et ce système de cryogénisation, tout droit pioché des plus grands du genre, placé là pour combler, il ne fait que laisser son amas de questions sans réponse, pour finir en de vulgaires incohérences scénaristiques.
Mais ce qui surprend encore, c'est cette violence débridée. Les combats et autres cascades sont plutôt bien chorégraphiées mais leur place ici dénue au métrage toute sa sensibilité. En effet, les personnages n'ont peut-être pas de profondeur, mais c'est peut-être pas plus mal, finalement !
Il est foncièrement déconseillé de s'attacher aux principaux protagonistes puisque tous y passent violemment et sans scrupule pour laisser place ensuite à d'infimes mais lourdes prestations mélodramatiques.
Il n'y a pas d'intimité, pas de distance, le tout est balancé grossièrement, sans parler de l'unique scène hot... Silence gêné ou éclat de rire libérateur ?
Oui la promesse promettait mais c'est la douche froide me concernant. Seven Sisters n'est pas grand chose de plus qu'un banal film d'action manquant cruellement de se prendre au sérieux par le biais des thématiques qu'il met en avant. Il préfère au contraire rappeler quels sont les jours de la semaine et balancer son contenu à coups de massue, délaissant son spectateur au beau milieu d'un brouhaha empli de vilaines fautes de goût. Mais il faut tout de même relativiser car après tout, si l'idée n'y était déjà pas, c'est qu'il se suffit certainement à lui-même...
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Créée
le 3 sept. 2017
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