Soeurs sourire ?
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le 4 sept. 2017
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Je suis très très énervé contre la personne de je sais plus quelle feuille de chou qui a écrit "Vous ne devinerez jamais la fin !" et contre la personne du marketing qui a décidé de mettre cette phrase en plus gros que le titre sur toutes les affiches de la monstrueuse campagne de pub pour Seven Sisters (Qui, notons-le, a un titre bien plus élégant en VO)
Pourquoi donc? Parce que j'ai la très forte impression qu'on me prend pour un neuneu.
Parlons un peu des points positifs de ce film. Le gros point fort, c'est l'originalité de la prémisse de base de faire tenir 7 rôles différents à la même actrice et d'en faire tenir plusieurs à la fois sur un même shot, donc gratz à Noomi Rapace qui met beaucoup d'efforts à essayer de donner du volume à 7 personnages qui individuellement oscillent entre le plat et le carrément cliché, et gratz surtout au monteur qui a dû en chier.
Je sais pas trop quoi penser du concept art de ce futur dystopique, il passe raisonnablement bien mais reste assez paresseux.
Mais en aucun cas. En. Aucun. Putain. De. Cas. Le scénario de ce film n'est un point fort. N'essayez pas de vendre pour intelligent un film qui ne l'est pas. La dystopie, c'est un thème récurrent du cinéma, qui a donné d'excellents films, alors je trouve ça insultant de faire passer pour révolutionnaire un ensemble d'idées que Soylent Green traitait bien mieux 44 ans auparavant.
En plus de ça, comme le spectateur de Wirkola est définitivement neuneu, on se bouffe une exposition de ~20 minutes à base de flashback où Wilhem Dafoe nous explique très lentement tout le début du truc "Ah bah j'vais les appeler chacune par un jour de la semaine, et elle pourra sortir que ce jour là, et ohlalala que leur situation est dure parce que si y'en a une qui se blesse faudra blesser toutes les autres pour pas éveiller les soupçons". 20 putain de minutes de flashback pour exposer une situation qu'un bon dialoguiste pouvait expédier en 4 lignes de dialogue et un screenplay adapté.
Ces 20 minutes de perdues qui auraient pu être utilisées pour, je sais pas moi, développer le personnage de chacune des sœurs et les relations entre elles. Les sœurs sont chacune tellement cliché, pour prouver à quel point c'est insultant l'impression que j'avais c'était de revoir le character building des récents films Ninja Turtles.
"salu lolilol moi c'est Friday je porte des lunettes et je suis forte en ordinateurs. lol"
"salu lolilol moi c'est Saturday je suis blonde et je porte un décolleté et je drague les gens. lol"
Mais non, tout le développement de ces personnages part à la benne parce que l'action démarre juste après les flashbacks. On a un personnage super intéressant, celui de Karen Settman qui a littéralement 7 personnalités différentes, et on n'a pas l'occasion de voir pendant plus d'une scène comment c'est au jour le jour de partager l'identité d'une personne, et comment se dessinent les relations entre les sœurs qui se tissent autour de ça.
Le tout est remplacé par de longues scènes d'action, dont certaines sont marrantes à voir en termes de montage parce qu'elles impliquent plusieurs Noomi Rapace en même temps à l'écran (Bon on oubliera la scène du "Tiens, doublure bien arrangeante, couvre-toi le visage pour te protéger de la fumée, ça fera toujours une scène d'économisée"), mais qui ne servent pas le propos et sont à des lieues d'être impressionnantes, ou même angoissantes vue l'absence accablante de suspense dans ce film.
Voilà au final pour mettre ma note j'ai mis un point par ligne de dialogue intéressante
Créée
le 6 sept. 2017
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