Nous sommes en 1987 et à cette époque, Raymond Wong sort de quelques succès grâce à ses Happy Ghost, tandis que Johnnie To vient d’en réaliser le troisième épisode.
Seven Years Itch est une nouvelle comédie lubrique du duo, si tant est qu’il fut duo à un moment. Johnnie To ne sert qu’à mettre en image la dernière farce de Raymond Wong et il se débrouille plutôt bien, même si on reste tout de même dans le paresseux et le répétitif, malgré une nouvelle performance remarquable de Raymond Wong, qui restera à jamais un sacré amuseur public et qui parvient encore à faire apprécier un personnage d’une crétinerie sombre. Il se trouve que le film, alors dans une torpeur plutôt prévisible, se transforme dans son dernier quart d’heure en une comédie déjantée, avec multiples baffes et une morale déroutante et furieusement jouissive. Au niveau des seconds rôles, Sylvia Chang, Nina Li Chi et Eric Tsang (pourtant sous-utilisé) bien évidemment sont excellents. Le tout est à l’image du score d’Anders Nilsson : affreusement et formidablement hongkongais 80s.
C’est la plus grande qualité et le plus grand défaut de Seven Years Itch, cette appartenance tenace au cinéma hongkongais 80s. Il n’y a rien d’original mais rien de terriblement agaçant dans ce quatrième film de Johnnie To.