Film d’ados pour adultes.

Dix-sept est probablement le genre de film que ta grand-mère écouterait tard le soir pour se faire sentir jeune.

Mais bon, il n’était pas complètement mauvais. Certains points et décisions prises par la réalisatrice pouvait être quand même cool, comme la manière de capter le malaise sexuel entre Paula, le personnage principal, et les gens avec lesquels elle interagit. Par exemple, l’une des scènes montre ses pieds et ceux de son professeur de français, qui fait tout simplement lui expliquer comment va ce passer la compétition dont laquelle elle va faire partie. Par avant, les amis de Paula ont fait quelques remarques à connotations sexuelles par rapport à ce prof-ci, comme des clins d’œil ou de petits commentaires niaiseux, qui donnent déjà un sentiment de malaise chez l’audience lorsqu’il s’approche d’elle. Ensuite, alors qu’il lui parle, l’enseignant se met de peu à peu plus près de Paula, ce qui rend cette jeune femme plutôt inconfortable. De plus, ce sentiment est amplifié, grâce aux souvenir des remarques faites par les copains et copines de Paula. Toute cette situation est très bien communiquée par la réalisatrice à l’audience par un simple plan des deux paires de pieds des individus en question.

À part de cela, le restant du film est assez banal. Les acteurs ne sont pas bons, mais ne sont pas mauvais non plus. Le dialogue peut être un peu con à certains endroits, mais pas de manière excessive.

Le plus grand défaut selon moi, serait la fin insatisfaisante.

J’aurais aimé une autre interaction entre Paula et Charlotte. Je trouve que l’histoire entre Lilli et Paula aurait dû finir plus tôt.

Mais bon, voilà Dix-sept, un film qui traite les sujets de la sexualité et l’amour à adolescence plutôt biens, mais qui est clairement fait pour une audience d’adultes.