Sex and the city : le film
Attention ! Cette critique n’est pas à lire si vous n’êtes pas fan des quatre new yorkaises !
Si vous n’avez pas vu tous les épisodes de la série et que par conséquent Carrie Bradshaw n’est pas comme votre meilleure amie, rebroussez chemin et ne lisez pas.
On l’a quelque peu malmené dans la presse et pour cause : Oui ce n’est pas du cinéma d’auteur mais ce n’est pas pour autant que la critique puisse se permettre de le descendre.
Si les années 90 ont connu la révolution de Sex and the city, aujourd’hui on ne peut pas nier que le style ait perdu de son souffle d’autrefois.
On retrouve dans le film tout ce qui avait fait le succès de la série : le fameux mantra « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais avoir osé le demander » !
Et qu’importe si le film n’est pas de la prise de tête gagnante à Cannes, nous les fans, on l’attendait tous : le retour de Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda.
On n’a jamais pu les oublier et on a jamais pu sans passer alors faire un film pour découvrir la suite de nos quatre héroïnes préférées au monde, c’était la cerise sur le gâteau !
Et quelle cerise (!) : un florilège de Manolo Blanik, de Lanvin, de Dior, de Dolce et Gabanna… Et puis l’amour.
Carrie qui avait fini dans les bras de son Big dans le dernier épisode de la saison 6 , se retrouve une fois de plus malmenée et ce, pour notre plus grand plaisir.
Sarah Jessica Parker est plus touchante que jamais, surtout dans cette ultime scène où l’on voit l’actrice sans maquillage, se donner corps et âme devant la caméra. Et là on dit chapeau, parce que face à la pression SPJ fout LE coup de pied dans la fourmilière.
Parce que c’est ça aussi Sex and the city : le fameux petit contre pied de tous les maux actuels de la société.
Si diktat du Botox est, Sex and the City est là pour le balancer d’un revers de la main avec toute l’élégance qui avait tant séduit à l’époque de sa naissance.
Les quadragénaires collent encore et toujours avec des préoccupations qui font partie de notre lot quotidien et c’est tout naturellement qu’elle nous remettent sur la voie. Comme Avant… Et c’est divin.
Si nous n’avons pas la chance de faire du shopping dans la grosse pomme, force est de constater que Michael Patrick King réussi à faire ce qu’il a non seulement toujours fait et qui plus est, ce qu’il a toujours fait de mieux : comprendre les femmes et nous montrer la voie du bonheur. Ce qui est de plus en plus difficile dans l’ère actuelle.
Quel mal donc y’a-t-il à vouloir des nouvelles de nos super et sexy quadras?
Il n’y en aucun, alors à bon entendeur pour qui Sex and the city n’est pas du cinéma parce que pas bobo branché ni film d’auteur, on vous emmielle !
La quête de l’amour est encore montrée avec sincérité et comme d’habitude l’identification est plus que possible.
On retrouve l’humour de la série et les éclats de mode qui nous font tant rêvé.
Oui Sex and the City vaut tout autant à mes yeux que le meilleur des Resnais. Et même si je vais en choquer plus d’un avec ces mots, il y en marre de ce côté snobinard qui a donné des échelles de valeurs mondaines au cinéma.
Un film doit faire naître des émotions en nous, il doit faire en sorte que l’on se pose des questions, il doit nous faire rire ou nous faire pleurer, il doit nous faire rêver, il doit nous bousculer, il doit nous rendre heureux…
C’est tout ce que parvient à faire Sex and the City. Alors même si celui-ci ne parviendra jamais à gagner de palme, il a le mérite d’être du cinéma. Du vrai.
Et nous on l’aime tel quel.