Sex Down Under
Sex Down Under

Documentaire de Nick Levy et Nathan Hill (2019)

Ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur l'Australie... ou pas

Pas vraiment convaincu.


En fait, on dirait que ce film devait être le premier épisode d'une série ; parce qu'en fait, l'auteur mentionne le fait qu'on est en Australie à plusieurs reprises, comme s'il sous-entendait qu'on irait ailleurs dans un autre épisode. En plus, à la fin, il dit : "mais pour le moment, il est temps de partir", le genre de phrase qui appelle une suite, un retour dans un prochain épisode. Ou bien est-ce juste qu'il voit ses documentaires comme une série en soi ? Je ne sais pas. Mais revenons à la critique.


L'idée n'est pas mauvaise, bien sûr, mais on reste grandement sur sa faim, et pas uniquement parce qu'on a l'impression qu'une suite n'a jamais été tournée. En soi, cette découverte des terres australiennes est bien mince : le bonhomme choisit des intervenants qui ne font pas forcément autorité, du coup, leur demander leur avis sur la sexualité et de nous expliquer comment ça marche dans leur pays paraît peu pertinent. De plus, l'auteur a préparé des questions un peu bateau et s'y tient, plutôt que de se laisser emporter par la situation afin de creuser un peu mieux. De ce fait, on reste en surface, aussi bien dans ce supermarché du sexe que dans cette antre BDSM. On a même l'impression que le gars est là par curiosité malsaine, qu'il a quelques petites questions à poser, ça le fait un peu sourire tout ça. Le plus décevant, c'est que l'auteur ne parvient pas à tirer profit de son idée de base, à savoir le fait que le sexe diffère dans chaque société. Parce que ce qui est raconté ici en Australie ne me semble pas très différent de ce qui aurait pu être raconté en Europe, aux USA et dans beaucoup d'autres pays en fait. Surotut par rapport à la superficialité du traitement, car si au moins ça avait été plus approfondi, avec un côté historique peut-être.


La mise en scène est simple, fonctionne : le cameraman suit l'interviewer, capte ses réactions ainsi que celles des intervenants. Peu de plans sur le contexte hélas, le minimum syndical on va dire. Le montage est rythmé. Les intervenants ne semblent pas vraiment à l'aise, ils répondent de façon très mécanique, on a l'impression d'un travail très scolaire où chacun herche à se mettre en valeur.


Bref, pas terrible. Dommage.

Fatpooper
4
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le 22 août 2021

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Fatpooper

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