Surtout Lies et Videotape

Oui, Sex, Lies and Videotape parle de sexe, de mensonges et de cassette vidéo. Et si le sexe comme la nudité n’apparaissent jamais à l’écran et ne nous sont servis qu’à travers les dialogues, on voit en revanche des mensonges et des cassettes vidéo. Sexy, n’est-ce pas ?

Et bien non, justement. Sex, Lies and Videotape est le premier film de Steven Soderbergh et même s’il reste honnête, je ne pense pas qu’il mérite les louanges qu’il a reçues, notamment à Cannes. Certes, la tension est maitrisée mais il serait difficile d’en être autrement lorsque le film parle d’une femme qui entre en contact avec un homme qui a un étrange fétichisme autour des enregistrements et qui s’avère être l’ancien colocataire de son mari à l’université tout en étant peut-être, ou peut-être pas, un menteur pathologique. Le tout pendant que le mari en question trompe sa femme avec la sœur de celle-ci.

Malheureusement, ce n’est pas bien sulfureux ou intéressant comme le sera le travail de Soderbergh dans ses prochains films, notamment le spectaculaire Traffic. Les dialogues vont de bons à incroyablement gênants et le film n’est sauvé que par ses interprètes. James Spader est clairement le meilleur du lot et rarement il aura été aussi bon. Derrière, Andie McDowell fait un excellent travail tandis que le rôle du traitre de mari, minable avocat yuppie va comme un gant à Peter Gallagher et que Laura San Giacomo se débrouille très bien en tant que sœur bien vulgaire. Leurs performances sont indubitablement la raison du succès de ce film dont, je dois dire, j’attendais plus.