Deuxième film avec Carey Mullingan en moins d'un mois qui me fait sortir la tête en vrac de la salle de cinéma. Coïncidence ? Peut-être bien , mais bon je n'écris pas cette critique pour en faire un hommage à la jeune actrice blonde malgré que sa performance dans Shame était beaucoup plus sincère/authentique/émouvante que dans Drive par exemple. C'est la première fois que je trouve que sa performance d'actrice a vraiment contribué à la beauté du film, alors que je la trouvais terriblement fade dans ses films précédents. Michael Fassbender, lui aussi joue avec une telle authenticité et dureté en même temps, chapeau bas.

Bref, sinon Shame c'est un film qui aborde le sujet de l'addiction sexuelle, un sujet tellement tabou que l'on en entend parler que par rapport aux pédophiles et autres. Alors que non, ce ne sont ni des violeurs ni des fous, juste des addicts comme les alcooliques. Derrière ses allures d'homme parfait, performant au boulot, beau gosse et intelligent, Michael Fassbender, alias Brandon est un homme torturé, dévoré par son addiction qu'il est obligé d'assouvir tout le temps (les séances de branlette dans les toilettes du boulot par exemple) mais qui essaie de s'en sortir (sans trop bien de succès). Son addiction lui empêche d'avoir une relation stable avec une femme car la seule avec qui il a réellement une affinité , il la laisse complètement filer. On voit pendant tout le film sa souffrance intérieure et ses pulsions animales calmées/amplifiées (ça dépend des moments) par l'arrivée de sa soeur Sissy (Carey Mulligan "tavu"), elle aussi complètement ravagée et au bord du gouffre. On voit une réelle tendresse entre eux /Hormis lors des crises de Brandon/ et un amour fraternel puissant. Les deux ont besoin d'aide mais refusent d'en parler à l'autre en essayant d'aller mieux juste en étant ensemble.

Passons au côté malsain. Premièrement ma grande surprise fut de voir un -12 alors que Sleeping Beauty récoltait un -16. On voit le corps humain totalement nu pendant tout le film et les scènes de sexe ne sont que (TRES) peu suggérées à l'instar de SP qui ne montrait quasiment pas de nu intégral et de sexe. On se sent voyeur de sa vie sexuelle et l'ambiance malsaine plane pendant une bonne partie du film. En sortant on a pas un grand smile de la sortie d'un bon film mais un sentiment désagréable et une boule au ventre. Ce film m'a atteint d'une façon que je ne comprend toujours pas, mais même si j'ai aimé Shame, on se sent mal.
Enfin pour finir la comparaison avec SP, l'avantage de Shame est qu'il nous montre des gens comme vous et moi qui dans l'intimité vont mal et rend donc le film plus accessible et plus "identifiable", ce sont des personnes qui pourraient même se trouver dans vos amis, votre entourage sans que vous ne le sachiez.

Pour conclure , pourquoi 7 et pas 8. Et bien je trouve qu'il manque un petit quelque chose à ce film. Quoi ? Et bien je ne sais pas moi même, 3 jours que j'y pense, 3 jours que je suis sans réponse. Une chose est sûre, Shame m'a atteint.

Don't be ashamed.
Cupcake
7
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le 8 déc. 2011

Critique lue 795 fois

6 j'aime

Cupcake

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