Donc après le trip ces pauvres flics (Polisse), ces pauvres handicapés (Intouchables), ces pauvres danseuses (Black Swan), ces pauvres bègues ( Le Discours d'un roi), ces pauvres dépressifs (Mélancholia), ces pauvres putes (Apollonide), ces pauvres ministres (l'Exercice du pouvoir) l'année se termine en beauté avec ces pauvres Yuppies ! Vivement 2012.

J'ai eu beau essayer de trouver au fond de moi des trésors de compassion pour Brandon, ses beaux costumes, ses disques de Bach par Glenn Gould, ses trajets en métro, son ordinateur vérolé de virus, sa soeur paumée, son appartement blanc et sa vie plus vide qu'un livre de philosophie de Luc Ferry, honnêtement je m'en fous grave de ses problèmes. Je sais je n'ai pas de coeur.

Le film est tellement plat et linéaire, qu'en fait on pourrait changer l'ordre des séquence et obtenir le même brouet inutile et languissant. Tout ça ressemble un peu à un mix d'Américain Psycho et Le démon réunis, avec en plus les meurtres en moins. Brandon s'ennuie, nous nous ennuyons, sur ce plan-là le parallèle est parfait. Bon lui encore il peut se branler, alors que nous, en pleine salle, c'est plus délicat.

Arrive tout de même un stade où les réalisateurs feraient mieux de faire leur film plutôt que de laisser tout le boulot aux spectateurs. On ne sait jamais entre quelles mains ça peut tomber.
Chaiev
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le 14 déc. 2011

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Chaiev

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