Après la grève d'Hunger, l'excès dans Shame. Ici, Steve McQueen fait le portrait sans concession d'un homme victime d'addiction au sexe qui l'empêche de trouver l'amour et l'isole de plus en plus. L'artiste anglais est décidément doté d'un talent incroyable de mise en scène, c'est un grand faiseur d'images comme on en voit que très rarement. Shame est une plongée dans les abysses dans lequel s'enfonce le héros au fur à mesure. Michael Fassbender habite son personnage de tout son être. Au final on ressent plus de pitié pour Brandon que de dégoût, c'est en cela que Steve McQueen a réussi son film.
Un film à la fois difficile et beau où la crudité du sexe se confond à la beauté de la lumière. Les scènes de sexes sont-elles belles ou dégoûtantes?

Petit bémol sur la scène où Brandon semble avoir toucher le fond en entrant dans une boite gai se faire une fellation. L'homosexualité serait le fond du fond de la sexualité d'un homme. Homophobe ? Certainement pas. Maladroit? peut-être. Mais quoiqu'il arrive, Shame reste un film choc d'une grande beauté. Du cinéma quoi.
JimAriz
9
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le 9 déc. 2011

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