Un méchant bandit installe un bordel dans son village très westernien perdu au milieu de nulle part et compte détourner le train grand express de Shanghaï vers celui-ci pour en profiter, sans savoir qu'une troupe de Samouraïs porteuse d'une carte secrète y voyage, poursuivie elle par un nombre non exhaustif de patibulaires.
Une grosse prod' et un must de la comédie kung fu avec un casting inégalable réunissant toutes les pointures de l'époque et mené par la Hung Ga Ban, la troupe martiale attitrée de cascadeurs de Sammo. L'apparition de Maître Wong (Jimmy Wang Yu), de son ennemi juré, le grand Sek Kin, et de leurs jeunes élèves est un régal, d'ailleurs, tout est un régal dans ce film, quoique... Les dix premières et dix dernières minutes sont à couper le souffle en tout cas.
Après une scène d'intro d'anthologie où Sammo hung nous montre qu'être en caleçon dans la neige en pleine montagne et avec du vent ne pose aucun problème aux chinois, le milieu tire plus du côté grosse comédie cantonaise à quiproquos, avec tout de même quelques scènes de combats, courtes mais "Hungienne" (speedé et violent).
Le problème, c'est qu'on attend avec impatience et même trépidation la scène finale car on sait qu'elle va arriver. On le sait, c'est impossible autrement. Tout est dirigé dans ce film pour qu'une grosse baston finale ait lieu entre les samouraïs, les bandits, les cavaliers, les policiers, les villageois, et même les femmes, et d'autres encore...
C'est cette même attente qui gâche un peu le milieu du film où l'on se tord bien, surtout à plusieurs, mais où l'action est un peu vide par moment. Je chipote mais bon, on aurait aimé plus. Et puis, le scénario prétexte à un incommensurable bordel n'aide pas non plus hein... Il y a du caméo amical dans l'air aussi.
Mais par la même occasion, cette attente transcende la scène finale, une baston indescriptible où tous les protagonistes s'en donnent à cœur joie, et ils sont nombreux. On aurait simplement aimé que tout le reste du film soit à cette hauteur. Parce que ça rigole gras à côté quand même hein... Mais quelle énergie et quelle jouissive réunion de tous les plus grands talents de l'époque.
Il y a même Bolo Yeung, c'est dire.