Il est peu de dire que Marlene Dietrich est divine dans ce film !
Elle est tour à tour : spirituelle ("It took more than one man to change my name to Shanghai Lily"), mystérieuse (avec son éternel demi-sourire), exaltée (c’est de ce film dont est tiré la fameuse photo avec son visage levé vers le ciel, les lèvres mouillées, ses mains sortant de l’ombre, l’une sur sa joue droite comme une caresse, l’autre sur sa joue gauche tenant une cigarette).
Sternberg (amoureux cela se voit ) donne parfois l’impression d’arrêter son film pour capter un geste de la belle, une hésitation, un battement de cil…
Marlene est tellement "magique", et c’est là le point faible de ce genre de film, que son Roméo, Clive Brook en devient incolore, insipide, insignifiant…
Un avant-goût de "L'Impératrice Rouge" qui suivra 1934.