Trois après le buddy movie westernien Shanghai Kid, Jackie Chan retrouve son autre comparse Owen Wilson pour une séquelle changeant désormais totalement de décor. Exit le Far West, place à l'Angleterre victorienne ! Et si le lieu n'est pas le même, la recette reste, elle, inchangée : un scénario cousu de fil blanc, de l'humour et beaucoup d'action. Cette fois-ci, Chon Wang va devoir aller en Angleterre afin de retrouver non seulement sa sœur mais également le meurtrier de son père et éviter que le demi-frère de l'Empereur ne prenne sa place.


Comme toujours accompagné du bavard Ron O'Bannon, notre héros aura fort à faire face à toute cette élégante nouvelle technologie encore plus bizarre que son passage aux États-Unis... Suivant de très près son prédécesseur à travers de multiples références. Shanghaï Kid II s'avère contre toute attente meilleur grâce à des scènes d'action désormais plus grandiloquentes, un rythme beaucoup plus envolé et surtout des clins d'yeux par dizaines franchement bien recherchés.


Aussi, les seconds rôles qui épauleront nos deux héros s'avèreront être des personnages anglais bien réels comme Arthur Conan Doyle, ici un inspecteur au sens de l'observation déjà bien aiguisé, mais aussi un petit voleur des rues nommé Charlie Chaplin et même un tueur en série surnommé Jack l’Éventreur. Comédie d'aventures assumée, cette séquelle va donc surtout s'amuser à parodier les mœurs anglais de l'époque vus par un Américain et un Chinois avec son lot de blagues habituelles...


De plus, la mise en scène du nouveau venu David Dobkin nous offre un buddy movie du XIXe siècle trépidant et sincèrement réussi qui n'oublie jamais de divertir et respecte le travail amorcé par le précédent réalisateur. Face caméra, le duo Jackie Chan/Owen Wilson reste très plaisan, accompagnés ici d'une nouvelle figure féminine asiatique en la personne de Fann Wong (inconnue en Occident mais véritable star en Asie), remplaçant plus efficacement une Lucy Liu aux abonnées absentes. Face à eux, le charismatique Aidan Gillen ainsi que le toujours aussi impressionnant Donnie Yen, malheureusement très sous-exploité. Ainsi, Shanghaï Kid II est l'exemple typique de la suite réussie surpassant son prédécesseur, suite qui change de décor mais pas de style et nous garantie au final un spectacle tout à fait réjouissant.

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le 10 avr. 2019

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