Vous rappelez-vous de The Miracle Fighters, une comédie hongkongaise aussi idiote que (parfois) drôle et dotée de quelques combats remarquables. Il y eut une suite, Shaolin Drunkard.
Evidemment, on y parle encore d’un prêtre constamment éméché, de monstres à tête de boule de bowling, de vieille mégère jouée par Yuen Cheung-Yan (le frère du réalisateur Yuen Woo-Ping) et on y ajoute des types qui se baladent dans la ville sur des têtes de cochons et des blagues encore plus osées que sur le premier épisode. Autant vous dire que c’est extrêmement compliqué à suivre, d’autant plus que ce cher Yuen Woo-Ping est un réalisateur très étrange mais très reconnaissable. Des tonnes de gros plans, des bastons qui n’en finissent pas, des gags qui tombent à l’eau par paquets pour un qui est vraiment très drôle, Shaolin Drunkard sort des carcans de la simple notation et devient une œuvre d’art moderne, un bordel monstre qui ne plaira qu’aux initiés. Le film est tout simplement irracontable, incompréhensible, extrêmement chaotique et surtout affreusement fatigant. Chaque scène est couronnée par une baston et un gag qui s’abandonne à la saleté la plus jouissive. Vraiment, Shaolin Drunkard est un film qui n’est pas sans qualité mais qui souffre d’un terrible trop plein.
Shaolin Drunkard ne doit pas être votre ouverture sur la comédie hongkongaise des années 80s. Le film n’est que pour les initiés et les plus courageux d’entre nous qui y trouveront peut-être leur compte.