Shaolin, temple de la tradition par cherycok
Réalisé en 1980 par Ko Shih Hao, à qui l'ont doit par exemple les kung-fu de seconde zone Secret of Shaolin Kung-Fu (Butterfly 18) ou encore Fighters From Shaolin, Roving Heroes est une petite production taiwanaise sorti sous d'innombrables titres, comme par exemple Two Heroes Shooting Stars, Chinese Shaolin Fist, ou encore Buddha's Palm & Dragon Fist. Chez nous, il est sorti chez Bach film sous le nom Shaolin, Temple de la Tradition, titre qui n'a d'ailleurs absolument rien à voir avec son contenu.
Donc, que peut-on attendre de cette petite production taiwanaise fauchée ? Au départ, pas grand-chose tant le catalogue Bach Films comporte pas mal de daubes. Mais une fois le film fini, on peut se rendre compte que celui-ci se place parmi les meilleurs du lot. Bon, une fois de plus, c'est sur que le film ne va pas briller par son scénario, là essentiellement pour amener des affrontement, mais bien entendu, là n'est pas son principal atout.
Car ce sont les combats qui ici sont le l'atout majeur, et les fans de combats old school devraient y trouver leur compte. Même moi qui n'y accroche en général pas du tout – je préfère les combats nerveux et rapides des années 80/90 – je les ai trouvé vraiment bien foutus, avec des chorégraphies bien pensées, des longs plans séquences en vue large, et surtout des artistes martiaux qui savent ce qu'ils font : Chi Kuan Chun, souvent dans les productions de Chang Cheh, Suen Shu Pau assez convaincant dans le rôle du grand méchant, mais surtout Lee I Min, lui aussi un habitué des productions Shaw Brothers et qui nous livre ici des affrontements de haut niveau, très acrobatiques et aériens sans pour autant être câblés. A noter qu'il apparaît dans le générique sous le nom de Jacky Lee et qu'il arbore une coiffure dans le plus pur style Jackie Chan de la fin des années 70 / début 80...
Et les fights n'arrêtent pas. Passées les 10 premières minutes du film où le « scénario » se met en place, on assiste à un festival de combats à intervalles réguliers et qui raviront donc les amateurs. C'est là son seul atout, mais un atout largement suffisant pour que les amateurs de Kung-fu Old School se laissent tenter.
A noter que la VF bénéficie d'un doublage horrible (mais rigolo) et qu'elle est coupées de plus de 10 minutes (des scènes de parlotte et des gags essentiellement).