Comment résumer ce film ? Déjà par le battage de couilles intersidéral du distributeur. On se retrouve face à un boîtier de DVD arborant fièrement le titre "Squale - Terreur au large" qui contient un disque orné d'une sobre inscription "Squale" lui-même présentant un menu sur lequel est présenté le visuel de la jaquette. Néanmoins, au bout de quelques minutes, des questions se posent ; "Qui est ce Steven ? Où est le Franck qui est décrit par le synopsis sur la boîte ? Pourquoi ça se passe en Afrique et pas sur les côtes américaines ?". Après 10 minutes, c'est la révélation : "Sacre bleu, je ne suis pas en train de regarder Squale - Terreur au large !". DRAMATIC LOOK
"T'inquiètes Didier, y'a des requins dans les deux, tu peux graver le mauvais film sur le DVD !".
(MEA CULPA, je n'étais pas initié à l'époque aux roublardises de Prism Vision, éditeur qui a pris l'habitude de nous piéger avec des jaquettes mensongères)
Bon, bah Shark Attack dans ce cas ? Un film qui nous plonge dans un monde où chaque texte en anglais est lu par une voix off, où l'Afrique ressemble à la Bretagne et des intrigues seront laissées en suspens.
Nous suivons donc Steven, bellâtre à la voix de Tintin qui sera notre héros par défaut. Un héros prêt à en découdre qui sera... biologiste marin, pourquoi pas, et qui se retrouve embarqué pour une aventure après la réception d'un e-mail d'un ami, accompagné d'un fichier dont le téléchargement ne marche pas. Empli de frustration (et on le comprend), Steven décide de parcourir la moitié du monde pour aller étudier les attaques de requin dans ce qui ressemble d'avantage à une rivière que l'océan.
Évidemment, on aura droit aux traditionnels méchants grillés à 20 bornes, aux véhicules qui explosent au moindre choc ainsi qu'aux bruitages aux fraises. Mais la vraie force de Shark Attack, ce sont ses retournements de situation qui sauront vous surprendre. Des requins génétiquement modifié, ça fait quoi à votre avis... ? Perdu ! ... La bonne réponse était
"guérir le cancer".
Bref malgré son rythme haletant (...ha ha ha) la déception se fait sentir de ne pas pouvoir admirer le chef d'œuvre que semblait être "Squale - Terreur au large" qui présentait quand même sur la jaquette un requin dévorant d'une bouchée, plusieurs personnes ET leurs planches à voile.
Quelques mentions honorables :
- Many qui sort des one liners au ralenti (Yepaaaa)
- La tribu locale qui semblait pourtant avoir un rôle à jouer dans le scénario
- Les mannequins en caoutchouc
- Le calmant pour requin à base de pchit pchit dans le nez
- Le flic qui n'a pour seule réplique qu'une imitation du "hinhin" de Christophe Lambert