Sorti un an avant Matrix, Webmaster s'intéresse à un cyber réseau mondial contrôlé par un PDG qui dépèce les mauvais payeurs à coup de canif. A travers ce réseau, se trouve un monde kitchouille avec des personnages flashys qui se déplacent en stop motion. Oubliez ce monde. Vous ne le reverrez plus du film.
Bienvenue dans un polar sans saveurs, dans lequel les décors totalement banals sont pourtant réalisé en CGI (Pour un modeste film danois de 98, on peut se demander si c'était judicieux de tenter le diable comme ça).
L'esthétique du film évoque un cyberpunk crado et fauché, composé essentiellement de couloirs parcourus de tuyaux. On y trouve aussi des boîtes de nuit, peuplées de jeunes ché-bran des années 2000 en habits fluos et lunettes teintées éclairés par des lumières noires et des stromboscopes. Cette atmosphère de débauche ou les foules se droguent avec des tubes à essais contenant des liquides de différentes couleurs sera parfois entrecoupée d'inserts sur des paires de fesses fouettées par des martinets.
Pour donner une idée, c'est comme si on mélangeait sauvagement Matrix et Sandstorm de Darude. (C'est du moins l'image qui m'est apparue lors du visionnage).
L'histoire quand à elle, essaye de nous faire ressentir une urgence grâce à l'astuce du "Ha ha il ne te reste plus que 35h pour vivre !". Ça aurait pu passier fait si seulement on avait pas l'impression que toute l'intrigue aurait pu être réglée en moins de 15 minutes.
On passe littéralement sous silence des dizaines d'heures sans pression avec une mention spéciale pour JB, le héros, qui perd plus de 5h dans une partie de baise, alors qu'il s'apprête à mourir si il ne dénoue pas l'intrigue.