Avec son titre qui vend du rêve à t'en faire péter les yeux d'émerveillement, Sharknado a parfois été présenté comme le nanar ultime, une sorte de Graal du film tout-moisi-ultra-fun. Bon ben c'est pas le cas.
Ok pour quelqu'un qui n'a jamais goûté aux productions The Asylum, il y a toujours une surprise, un choc euphorisant quand on se trouve pour la première fois face à un tel concentré de débilité et de nullité assumées. Mais voilà quoi, le film est mega chiant pendant plus d'une heure, les requins sont trop mal faits pour être kiffants et pas assez mal faits pour être marrants. Idem pour les acteurs qui cachetonnent sans l'enthousiasme requis pour ce genre de prod, malgré la qualité has-been du casting.
Puis vient le dernier quart d'heure qui offre enfin le délire attendu, avec une piscine qui explose quand on y verse un litre d'essence, des bombes qui neutralisent les tempêtes parce qu'elles "égalisent la température", un mec de Beverly Hills armé d'un taille-haies qui bondit dans la gueule d'un requin volant, le pire "oh non mon dieu mais c'est affreux" du monde quand un acteur se fait bouffer, et un happy-end fabuleusement con.
En conclusion un pitch fun ne suffit pas à faire un film fun, il manque vraiment la folie promise par le titre, que seule la toute fin saura offrir.