Tourné par la célèbre boîte de production The Asylum, bien connue pour ses drames intimistes d'une profondeur très profonde, Sharknado est un survival rude et sans concession, mené tambour battant par un spécialiste de la série B qui a des couilles. Mais derrière ses atours de simple bande d'exploitation, se cache une réflexion pertinente sur les rapports entre l'homme et l'animal, doublée d'une critique acerbe d'Hollywood et du monde du spectacle, le tout porté par des comédiens d'une implication émotionnelle et physique assez stupéfiante.
Bon, on arrête les conneries deux minutes, je déconnais, Sharknado est une grosse merde limite imbuvable, torchée par le premier connard venu atteint de cécité, agrémenté de CGI à gerber et hantée par une pléiade de pseudo-gloires oubliées des 90's. Mais bien entendu, si tout cela est si merdique, c'est bien évidemment fait exprès.
Et c'est peut-être ça le pire. Car si l'on peux trouver du charme à certaines productions fauchées et ratées mais honnêtes et pleines de bonne volonté, voir même un peu timbrées si on a de la chance (le concept du nanar, donc), il est plus difficile d'être bienveillant envers des costards-cravates t'expliquant bien gentiment qu'ils n'ont même plus envie de se casser le cul à chercher des idées ou pondre un truc un tantinet comestible, puisque de toute façon leur gerboulade fera un carton sur la TNT.
Si l'on excepte un final totalement WTF enfin à la hauteur du délire promit (sérieux, il faut le voir pour le croire), Sharknado n'est qu'une série Z de plus, crétine, hypocrite, filmée avec des moufles, affreusement mal jouée (Tara Reid est décidément la meilleure des pubs anti-drogues) et honnêtement, chiante à mourir.