Annoncé en grandes pompes quelques mois seulement après la diffusion du second opus, Sharknado 3 reprend les mêmes ingrédients des deux précédents, pour un résultat forcément bigger and louder.
S'ouvrant sur une intro parodiant la saga James Bond, Sharknado 3 donne tout de suite le ton. Tout sera encore plus con, plus lourd et du même coup, encore plus irritant que précédemment, les "auteurs" ayant plus que jamais conscience du pseudo buzz qu'ils engendrent.
Si ces premières minutes demeurent relativement sympathiques, grâce à la connerie revendiquée de l'ensemble, le reste du métrage s'avère aussi chiant et bavard que le premier opus. Longs tunnels de dialogues inconsistants, effets digitaux encore plus cheap (les producteurs ayant bien compris que cet aspect participait beaucoup à la popularité de la chose) et surtout, gigantesque publicité racoleuse pour le parc d'attraction Universal et le circuit Daytona.
Au milieu de cette soupe amère, patauge l'éternel casting d'anciennes gloires botoxées. Des caméos parfois étonnants (mais que vient foutre là George R.R. Martin ???) mais dont la majorité relève de la pure blague. Attendue (enfin, c'est vite dit), la participation de Frankie Muniz, de David Hasselhof, de Bo Derek et surtout de Bruno Salomone se révèle un sacré pétard mouillé, chacun n'ayant un temps de présence très limité à l'écran. La palme revenant au frenchy de service, visible à peine quarante secondes et en visioconférence.
Interminable et bien trop conscient de ses effets, Sharknado 3 est heureusement "sauvé" par son final, joyeux bordel complètement à la masse, retrouvant enfin la folie régressive et le WTF du second volet. Un conseil, une fois passée l'intro, passez les chapitres jusqu'au finish, vous gagnerez un temps précieux.