Très bonne suite des aventures de Ian Shepard, avec un scenario très construit, d’une force digne des plus grand (personnellement, l’écriture m’a rappelé Cristian Mungiu par son dépouillement et Kenji Mizoguchi par la poésie qui s’en dégage).
Si c’est l’ensemble du film qui m’a convaincu, la splendeur de chaque plan, l’émotion véhiculée par chaque acteur, c’est particulièrement le passage du Lightningnado en Nukenado qui tord les tripes, et fait passer le film de simple bon film au statut de chef d’œuvre à classer parmi les plus grands de sa NETFLIXthèque.
En effet, si les passages aux stades antérieurs (Oilnado, Firenado, Cownado) ne sont que des pérégrinations presque secondaires, c’est le Nukenado qui va mettre en péril l’équilibre planétaire, traçant ainsi le parallèle avec Fukushima ou Tchernobyl : oui ça n’arrivera jamais, mais si ça arrive ? Ian Shepard heureusement est là, avec son idée brillantissime d’utiliser la machine quantique avec les chutes du Niagara pour refroidir le Nukenado. Je dois dire que je n’avais moi-même pas pensé à cette géniale solution, et voir le génie de Ian en action est toujours impressionnant. Il est définitivement à classer parmi les plus grands de notre génération avec Donald Trump et Vladimir Poutine !
Je baisse toutefois la note du film à 7, car il me semble évident qu’Astro X aurait dû combiner l’augmentation des isotopes avec un plasma quark-gluon, qui aurait détruit les Sharknados. Bien qu’évidente, cette solution n’est jamais évoquée, ce qui me perturbe. Peut-être toutefois s’agit-il d’un complot d’Aston Reynolds, le patron d’Astro X, qui pour une obscure raison a souhaité faire repartir les Sharnados après 5 ans d’accalmie ? A suivre…