Le cinéma c'est un art, et l'art c'est vaste, très vaste, en sculpture on peut par exemple vendre des milliers une paire de chausson en fer forgé, en peinture on peut perdre des millions pour une giclée de couleurs primaires sur une toile vierge et j'en passe. Dans le cinéma, c'est comme partout, y'a du sublime comme du très abstrait et limite dérangeant, voire des curiosités que peu comprennent, bah voilà, je crois que c'est dans cette catégorie que se place Sharknado 4, comme ses prédécesseurs d'ailleurs.
Les curiosités en terme de septième art c'est souvent les films ridicules au budget limité et au scénario pas plus ambitieux qui voient quand même le jour. La plupart de ces films sont souvent traités de nanar ou pire de navet, mais comme un nanar ça reste amusant et parfois un peu rentable, bah l'idée depuis quelques années c'est de faire des nanars ou séries B exprès. Ainsi Piranha 3DD, Lavalantula (qui partage au passage un lien avec Sharknado) et j'en passe déjà pas mal s'amusent bien, celui qui a le plus de succès depuis quelques années maintenant c'est donc bien sur Sharknado.
Après un premier volet qui collait vraiment au style nanar, ce qui en faisait un film pas très intéressant, le second avait compris qu'il fallait lâcher un peu de lest, le suivant a limite tout lâché, ce qui en a fait le plus fun de la saga, et je pensais pas qu'ils pouvaient encore faire pire, mais si....
'Fin bref, inutile de défendre ou d'expliquer le but du projet car de toute façon personne ne va lire ce bout de papier numérique... mais j'ai quand même envie de partager mon kiff devant ce délire monté sur batterie. Ainsi les limites du projet mis au point dès le premier opus sont aisément dépassées, ça se lance clairement dans le nawak poussé à outrance. Entre la surenchère de débilités, d'invraisemblances, la mise en scène ubuesque, les effets spéciaux dégueulasses, puis cette fin qui promet un cinquième opus possiblement en France, ce qui me plairais bien, etc... En gros c'est pourri de fond en comble, le casting est minable, les guests se régalent visiblement, puis y'a tellement à dire que ça en devient fou.
Le truc c'est que je pardonne tout, pour la simple et bonne raison que tout est voulu, après le truc c'est d'adhérer ou non, comme on adhère ou pas aux fausses séries B de Robert Rodriguez. J'adore le coté décomplexé, abusif et ce détournement du nanardesque, c'est tellement plaisant, efficace, divertissant et cool.
Ce nouvel opus aux multiples références, la première étant bien sur Star Wars est donc topissime, du pur vomis cinématographique assumé à deux milliards de pour-cent, j'adore !