Z-Day.
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12 ans après Braindead de Peter Jackson et les Evil Dead de Sam Raimi, de grands classiques de la comédie horrifique qui en ont tellement dit qu'il devient difficile de passer après, Edgar Wright, alors âgé de 30 ans, adapte le genre à sa sauce, à son humour, et à sa propre ambiance.
Il en résulte un film original et désopilant qui n'a pas manqué de réunir une communauté de fans qui s'est à cette saga aujourd'hui culte, et réussie du début à la fin. Et ce premier opus est peut-être bien le plus réussi, même s'il est vrai que j'ai personnellement un petit faible pour Hot Fuzz.
Ce qui fait la singularité du film, ce sont principalement ses récurrences, et donc sa cohérence. Shaun of the Dead sait être récurrent sans être redondant. Il est d'une efficacité déconcertante en ce qui concerne la mise en place de l'intrigue, et fait preuve d'un dynamisme tenace sans jamais en déroger. Franchement, impossible de s'ennuyer, tous les ingrédients sont là et tout est parfaitement millimétré, incisif et efficace.
Le casting comprend le tandem Simon Pegg et Nick Frost, sûrement un des meilleurs duos comiques de l'histoire du cinéma, que l'on retrouvait déjà ensemble aux côtés d'Edgar Wright dans la série Les Allumés, 5 ans auparavant. Ils s'éclatent dans ce film, et ça se ressent, c'est le produit d'une équipe unie et authentique. Il n'y a que Penelope Wilton, celle qui joue la mère de Shaun, dont je trouve le jeu rebutant.
L'humour est grotesque sans jamais être lourdingue. Jamais ils n'en font trop, jamais une blague ne tombe à l'eau. Je connais bien le film, mais il y a des passages qui me feront toujours rire... La scène des vinyles, la rencontre avec l'autre groupe, le plan... L'humour n'est pas subtil, c'est du premier degré au plus cru, mais c'est inlassable grâce à un dosage irréprochable. Ce n'est cependant pas aussi déjanté et exagéré que Braindead ou Evil Dead 2.
Shaun of the Dead, tout comme les suites de la saga, constitue un véritable hommage au genre auquel il appartient, avec ses nombreuses références inclues dans un film véritablement unique et incomparable. Et c'est ce qui en fait un film culte.
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le 8 sept. 2019
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