Quand on découvre Meryl Streep dans Le Diable s’habille en Prada ou Mamma Mia!, on s’habitue à son charisme et son élégance. Alors, tomber sur She-Devil après ça, c’est une sacrée surprise pour ne pas dire Choc !
Dès le début, on nous présente Rita comme une femme "laide" et "grosse", alors qu’en réalité, elle avait juste besoin de s’assumer et de porter des vêtements qui lui mettrait en valeur.
Son mari, Bob, aurait dû se sentir chanceux d’avoir une femme qui gère tout et des enfants sans problème, mais non… Il passe son temps à la rabaisser pour un oui ou pour un non. Ce comportement, bien que réaliste, reste un cliché assez classique. Heureusement, la belle-mère apporte une touche de bienveillance inattendue.
Puis vient Mary Fisher. Une sacrée bonne femme, qui vole Bob en toute conscience et se l’accapare sans scrupule. Mais son personnage est trop caricatural : une blonde ultra féminine, un peu nunuche, qui incarne le cliché de la femme superficielle. Si l’intention était de la rendre ridicule, ça marche, mais ça finit par devenir lassant.
Ce qui sauve le film, c’est la vengeance de Rita. Plutôt que de s’acharner directement sur Bob et Mary, elle met en place un plan intelligent, efficace et surtout, elle se reconstruit. C’est ce qui rend son parcours intéressant : elle ne cherche pas juste à se venger, elle reprend le contrôle de sa vie. Contrairement au film The Other Woman, où les femmes trahies se lancent dans une vengeance enfantine et sans réel but et surtout peu sensé, Rita joue dans la subtilité. Son mari ne réalise jamais que tout ce qui lui arrive est orchestré par elle. C’est là que She-Devil se démarque : la vengeance est méthodique, réfléchie et surtout, elle sert un vrai objectif.
Les 20 premières minutes sont bien rythmées, jusqu’au départ de Bob, mais la suite manque parfois d’ancrage et de logique, notamment dans sa vie avec Mary. Heureusement, Rita porte le film du début à la fin. Et la voir rayonnante à la fin prouve qu’elle n’avait pas besoin de maigrir, juste d’être elle-même.
En bref, She-Devil est un film marqué par des clichés parfois un peu lourds, mais il reste bien plus abouti que d’autres comédies de vengeance. Rita ne se perd pas dans des gamineries ni dans sa maladresse, elle reprend le contrôle et transforme sa vie, ce qui en fait une héroïne bien plus marquante, une diablesse parfaite.