Audiard s'en retourne dans sa tombe... car ce type de répliques, le film en est perclus. Caché derrière un pseudo-réalisme voulant rapprocher le film de ces (jeunes) spectateurs, le dialogiste a juste réussi à rendre chaque discussion insupportable tant elles sont ponctuée de "Vasy ta mère", "Tema la chiennasse " et autres " truc de ouf".
Et puis vas-y que je te fasse des drifts en vieille Polo et que j'aille te braquer une supérette pourrie, bon les lieux-communs sur les banlieusards ne finissent pas de pleuvoir en ce début de film, mais qu'en est-il ensuite ?
Bah pas grand chose en fait. On s'amuse à se désespérer devant le surjeu ridicule de Vincent Cassel puis on se dit que le réalisateur voulait en fait faire une comédie mais on ne sait pas trop (ce dernier non plus je crois). On désespère encore plus quand on voit que l'inculture des cités est présenté comme pas mal face à une campagne caricaturée à l'extrême.
Les 45 premières minutes ne vont nulle part et on commence à regarder sa montre. Heureusement, le film prend un tournant plus malsain et horrifique (modérément) à ce moment mais cela n'est nullement développé. Là où le réalisateur aurait pu développer le délire de la famille, il ne fait rien et laisse le film errer sans but pour bâcler la fin qui est expédiée et incomplète.
Bon, critique courte, mais je vais pas me faire suer pour ce film non plus.