Un début assez laborieux qui laissait vraiment craindre le pire. Une saturation des couleurs qui donne mal au crâne, une mise en scène qui proche d’un clip MTV, des dialogue d’une misogynie qui laisse pantois… Mais ce qui est étrange avec Sheitan c’est que ce qui est agaçant dans le premier quart d’heure devient fascinant à la longue. Une fois les personnages isolés dans la maison de campagne et en proie à un Vincent Cassel métamorphosé en redneck effrayant, toute la laideur de la mise en scène et les partis-pris esthétiques prennent leurs sens et rendent le film intéressant. Plus on progresse et plus on gagne en folie et en intensité, et le côté grotesque complètement assumé apporte un décalage qui rend le film encore plus atypique.