Moonrise Kingdom par Manoush
De films en films, Wes Anderson continue de me surprendre et de me faire rêver. Il n’y a pas un de ses films pour lequel je n’ai pas affection et admiration et Moonrise Kingdom qui n’échappe pas à la règle, est, pour moi, la consécration de son art. Empreint d’une grande maîtrise formelle qui n’exclut jamais l’émotion, le dernier film de Wes Anderson est un sommet de poésie, de romantisme et de tendresse. Tout est dans le détail, les costumes, les décors, la musique… Tout tend vers la perfection visuelle et sonore. Au point de départ de l’histoire, une fugue amoureuse entre deux adolescents complètement déconnectés de la réalité, une romance contrariée par les adultes qui, préoccupés par leurs propres névroses, ne prennent pas le temps de les comprendre, et une tempête qui s’approche dangereusement de l’île où vit tout ce joyeux petit monde. Wes Anderson nous offre un conte décalé et attachant, interprété par un casting en or avec sa tête deux jeunes novices du septième art qui ne déméritent pas face aux pointures que sont Bill Murray ou Bruce Willis. En somme, une merveille.