Le voilà donc, ce fameux film dont on parle tant depuis le dernier festival Américain de Deauville (le 39ème à l'heure où j'écris cette critique). Acclamé comme l'une des pépites de ce festival, festivalier et journaliste, sans oublier les sites spécialisés, n'ont cessé d'en parler. Le film, et bien sur ses réalisateurs, Logan et Noah Miller qui signent là leur deuxième film.

C'est donc avec un bon à priori que je me suis présenté au cinéma ce mercredi, pensant passé un bon moment devant un western (genre qui ne court pas les salles dernièrement) que tous qualifiait de "loufoque" ou encore "d'original". Une fois installé et les BA passées, le film commence. SWEETWATER s'affiche à l'écran. Ah. On dirait qu'il y a une couille dans le pâté. Me serais je trompé de salle ? Je vérifie (en toute discrétion) grâce à mon portable que je suis bien dans la bonne salle. Confirmation faite. Et là, je me rends compte qu'il s'agit du titre original. MAIS C'EST QUOI LE RAPPORT AVEC SHERIF JACKSON ???!!!! Calme toi mon grand. Respire un coup. Une mauvaise traduction ne fait pas un mauvais film. Malgré tout, mon enthousiasme en prend un petit coup.

Donc le film commence. Et tout au long du film, mon enthousiasme va vite se transformer en déception. En effet, le scénario est quasi-inexistant. Le résumé du film en raconte l'essentiel. Sans déconner. La première partie du film se laisse néanmoins regarder, on prend notamment beaucoup de plaisir à voir cabrioler à l'écran Ed Harris (aka Sherif Jackson, Cornélius de son prénom). Soit dit en passant, c'est lui qui sauve le film. Je trouve d'ailleurs dommage qu'on ne l'ait pas plus vu à l'écran. La deuxième partie n'est qu'un enchaînement de meurtre, de manière classique et bâclée. On en arrive à la confrontation finale, aucune surprise, fond noir, fin, générique.

C'est dommage, car il y avait quand même de l'idée derrière ce film. Le personnage du Sherif Jackson est très rafraîchissant. La mise en place de l'histoire est pas mal (la première partie). Même le méchant est convaincant, avec ses prêchi-prêcha. Seulement, une fois l'élément déclencheur arrivé, le film prend une toute autre tournure. On a plus l'impression d'assister à un shoot them'up qu'à autre chose. Après c'est peut être moi qui n'ai pas saisi le propos des réalisateurs, ou qui suit trop nostalgique des bons vieux westerns.

En bref, on retiendra de ce film essentiellement le jeu de Ed Harris, et une première partie intéressante. Pour le reste, passez votre chemin. Je vous conseille donc d'essayer de négocier un demi ticket, sait on jamais.

Comme c'était là ma première critique, je tiens à remercier mes amis et ma famille, à qui je leur dédicace le succès ou l'échec potentiel de cette critique. (et puis je vais essayer de jouer sur votre corde sensible)
Tovaritch
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le 11 oct. 2013

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Tovaritch

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