Sherlock Holmes au service de la Royal Air Force !
Très librement inspiré d'une nouvelle de Conan Doyle datant du début du siècle (The dancing man), bien avant l'arrivée au pouvoir des nazis et la seconde guerre mondiale, ce film s'inscrit pleinement dans le contexte du second conflit mondial durant laquelle il a été réalisé, un Sherlock Holmes patriote se mettant au service de son gouvernement afin d'aider le Royaume-Uni à gagner la guerre.
Holmes, excellemment incarné par Basil Rathbone, doit récupérer un physicien suisse et surtout une invention, à savoir un viseur de bombardement, qui révolutionnerait la précision des bombardements, et qui ne doit surtout pas tomber entre les mains des Allemands qui, on peut le rappeler, bombardent déjà lourdement les villes britanniques depuis le début de la guerre. Il va évidemment trouver sur sa route son meilleur ennemi, le professeur Moriarty, prêt à tout pour s'enrichir.
On a là un Holmes très classique, bien qu'on n'ait ici développée qu'une partie de sa personnalité, évidemment perspicace et sûr de lui à souhait, assisté comme il se doit par un Docteur Watson étourdi mais fidèle. A noter les excellentes prestations de la plupart des acteurs du film : Holmes, mais aussi Watson, Lestrade, Tobel ou Moriarty, qui par ailleurs me fait penser ici à un mélange entre Marlon Brando en Don Vito Corleone, François Mitterrand et Dominique Strauss-Kahn...
Un film qui nous rappelle un peu le mythe de la recherche de l'arme secrète qui permettrait de prendre le dessus sur l'adversaire. Tous les pays ont en effet cherché à en découvrir, notamment les Anglais avec par exemple le radar, mais aussi les Allemands (V2) et les Américains (bombe atomique).
C'est au final un film qui se laisse regarder, pas très passionnant mais qui a le mérite de ne pas être trop long (à peine une heure).