Triple "Genius at work" : un pour Guy, un pour Robert et un pour Sherlock
Aujourd'hui est un grand jour, puisque, emporté par un élan d'enthousiasme débordant, je mets le second 10 de ma courte carrière de "senscritiqueur". Submergé par une vague de félicité absolue, sidéré, médusé, je proclame mon admiration démesurée pour ce film dont le génie n'a d'égal que l'immense coolitude.
Pur instant de grâce, jubilation émerveillée, que dire de plus ? Soyons fous, saluons avec fougue le talent hors du commun de Guy Ritchie, et laissons nous emballer par le côté enlevé, aérien de "Sherlock Holmes : A Game of Shadows", chef d'oeuvre de divertissement qui frôle la perfection. En un mot, mettons 10, crions haut et fort notre amour pour ce cadeau magnifique ! J'en pleure de joie...
Il est rare au cinéma que la suite d'un film soit meilleure que son premier volet, pourtant, ce tour de force se produit. Sous la houlette de Guy Ritchie, tout est possible.
D'emblée, le générique, génialement moderne et rétro à la fois, donne le ton : un film d'époque à la sauce ultra-branchée, qui retraduit avec brio et fantaisie l'Europe de la fin XIXème siècle, à l'aube de la Première Guerre Mondiale.
Même musique entraînante et survoltée, mêmes effets visuels, même rythmique fascinante, même photo bleutée qui instaure un aspect fantastique, presque irréel, à une action électrisée, le deuxième épisode des aventures de Sherlock Holmes ré-exploite les qualités du premier en accomplissant la prouesse de les améliorer. Exit le côté légèrement ennuyeux et lent, ici, le spectateur, aspiré par un flot d'action complètement fou, n'a pas le temps de respirer !
Ajoutez des répliques à l'humour irrésistible, le numéro d'acteur jubilatoire d'un Robert Downey Junior complètement lâché qui s'amuse à enchaîner les déguisements les plus ridicules avec une élégance fascinante, une relation à la fois hilarante et touchante entre "Sherly" et Watson, des situations simplement magiques et désopilantes, et on obtient un cocktail décapant.
Certaines scènes sont particulièrement époustouflantes, comme la poursuite en forêt, qui n'en finit plus de nous ébahir. Guy Ritchie est un virtuose qui manie parfaitement les alternances stylisées entre ralentis et accélérés, résultat ahurissant qui donne une dimension totalement insolite à ce grand moment de cinéma. Il en va de même, lorsque le cinéaste décide de rentrer littéralement dans la pensée et dans l'esprit de ses personnages ! La partie d'échec à la fin, dynamique, instaure avec force l'idée d'un timing serré et bénéficie toujours de cette petite touche théâtrale et grandiloquente qui ne fait qu'ajouter des points au long métrage, purement délectable.
Autre remarque positive non négligeable : l'intrigue, beaucoup plus claire que dans le précédent, est facile à suivre et permet au spectateur de reporter son attention sur tous ces petits détails simplement sublimes qui font de ce film le meilleur de ce début d'année.
En conclusion, vous l'aurez compris, je suis littéralement subjugué par tant de classe, tant d'humour, tant de technique et de savoir faire, tant de talent, tant de coolitude : plus qu'un simple blockbuster, "Sherlock Holmes, A Game Of Shadows" est un spectacle addictif qui nous laisse abasourdi par ce génie dynamité qui se déploie sous nos yeux écarquillés. Une explosion de bonheur.