Oula. Si j'avais bien aimé Shin Ultraman, je ne peux pas en dire autant de ce Shin Kamen Rider, qui remet au goût du jour un personnage iconique au Japon, mais je pense très peu connu par chez nous. Dès le départ, on est plongé dans une réalisation typée série des années 1970, avec son lot de faux-raccords, de cuts abusifs, de zooms et gros plans, et de personnages aux costumes douteux. Et à regarder aujourd'hui, ça peut être autant trippant qu'atroce. Après, les vingts premières minutes sont tellement à fond qu'on ne peut pas s'empêcher de rire devant ce que l'on voit à l'écran. Malheureusement, pendant une bonne partie de la suite, le film plonge dans une forme de marasme qui enchaîne les moments de blabla remplis d'informations absurdes, et surtout le personnage principal (le héros sur l'affiche là) s'efface presque complètement devant le personnage de Ruriko. La dernière partie revient avec plus d'action, mais oscille entre le génie et le ridicule, pour un final un peu décevant. Bref, à part pour replacer ce film dans la filmographie de Hideaki Anno (qui a injecté une très grosse dose de ces gimmicks favoris : moments d'introspection, plans fixes, etc...), difficile de conseiller Shin Kamen Rider.