L'histoire reprend en 1637, soit 21 ans après la mort du Shogun Ieyasu Tokugawa, avec une sacrée pirouette scénaristique... en nous sortant du chapeau la fille de Yukimura Sanada, une p'tiote d'une dizaine d'années à tout cassé, confiée à Saizô en 1615 juste avant le siège de la forteresse d'Osaka, 1637 - 1615 = ?... les scénaristes ont bu trop de sake.
Saizô, qui a toujours la patate malgré ses nombreuses années d'activité & de la suite dans les idées concernant les Tokugawa, décide de s'en prendre au seigneur Izu(nokami) Matsudaira.
Et il n'y va pas avec le dos de la cuillère, en abandonnant l'efficiente stratégie nocturne & furtive propre aux ninjas, pour s'attaquer à une horde d'ennemis en plein jour... quel bakayalo !
L'acteur principal Raizô Ichikawa joue également le rôle de Saisuke, le fils de Saizô Kirigakure, lorsqu'on le retrouve à l'âge adulte en 1650, après avoir miraculeusement survécu pendant 14 ans.
Cette période aurait d'ailleurs pu mériter un film à elle toute seule, dommage...
L'intrigue est mal ficelée, la narration assez poussive & maladroite, on en ressort avec la nette impression que les scénaristes ont salopé le travail... tout en buvant... vraiment trop de sake.
Certaines conversations importantes, censées nous éclairer sur les tenants & aboutissants des stratégies mises en œuvre, ont le chic pour produire l'effet inverse en ajoutant de la confusion à la confusion.
Ne connaissant que quelques rudiments de langue japonaise, difficile de dire si l'incohérence entre le contenu de certains dialogues & le fil des évènements provient ou non d'une traduction anglaise pas vraiment fidèle, même si certains passages semblent l'indiquer.
Il faudrait que j'arrive à trouver un sous-titrage FR de qualité pour m'en assurer.
À d'autres moments, c'est carrément la VO qui pose un peu problème, comme quand Saisuke dit à plusieurs reprises qu'il est Saizô Kirigakure &, à d'autres moments, qu'il s'agit de son père... ça n'a aucun sens.
Restent la qualité de la photographie & les scènes d'action folkloriques, qui ont au moins le mérite de la clarté, pour contrebalancer un peu tout ce fouillis narratif.
Kazuo Mori prend la caméra pour la 2nde fois & fait ce qu'il peut avec la matière première qu'on lui a fournie.