Critique de Sholay par Lyson67
Après le chili, le spaghetti, voici le western curry. Film culte s'il en est, de Bollywood, Sholay obéit aux lois du genre. Digne d'intérêt
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le 22 janv. 2017
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Sholay est un film fleuve de 3h25, emblématique du cinéma indien et imprégné de l’atmosphère des westerns. Depuis le premier plan où l’on voit arriver un train à vapeur dans un coin perdu de l’Inde, jusqu’au cadrage des plans, en passant par la musique, les airs d’harmonica, les paysages désertiques, les cactus, le thème de l’histoire, les chevauchées, ce film est et se veut un hommage aux westerns. Il s’inspire également des Sept Samouraïs de Kurosawa sans en être un remake car il comporte de nombreuses originalités par rapport à son modèle.
Comme c’est souvent le cas dans le cinéma indien, les genres se côtoient, on passe ainsi de passages burlesques, à des scènes d’action et à des passages dramatiques. La tension dramatique augmente peu à peu avec en particulier un pic juste avant l’intermission où le policier qui a engagé deux hors-la-loi : Veera et Jay, pour traquer Gabbar Singh, un bandit qui écume la région et le lui ramener vivant, révèle son histoire… L’explication tombe comme un couperet auquel on ne s’attend pas !
Si ce film est imprégné de l’atmosphère des westerns et s’inspire des Sept Samouraïs, on n’oublie par pour autant qu’il s’agit bien d’une production indienne grâce aux passages musicaux chantés et dansés ; aux éléments propres à la culture indienne, comme la fête si populaire de Holi qui est mise en scène à deux reprises dans le film ; et bien sûr grâce aux incontournables longueurs propres aux films indiens… Ici, ce sont les séquences assez lourdes autour du personnage de Basanti, une jeune pipelette, extravertie, cela casse malheureusement la tension dramatique de l’histoire… Un personnage qui heureusement gagne en profondeur dans la deuxième partie du film avec en particulier la fabuleuse scène de danse. Gabbar qui l’a capturée lui ordonne de danser et lui annonce que Veera, également capturé, sera tué quand elle s'arrêtera. Elle se lance alors dans une chorégraphie effrénée sous un soleil brûlant, les pieds blessés par des éclats de verre jetés au sol. Superbe danse durant laquelle elle utilise tout l’espace disponible, y compris les rochers, luttant contre la chaleur et la fatigue pour continuer et continuer encore…
Ce film est l’un des premiers films indiens découvert en occident et l’un des plus gros succès au box office indien : il est resté dix ans à l’affiche… C’est aussi un film dans lequel on a plaisir à voir jouer l’acteur prolifique Amitabh Bachchan, encore tout jeune. Son jeu d’acteur sonne très juste.
Sholay est incontestablement un film incontournable pour tous les fans de films indiens.
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le 27 nov. 2022
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