Short Circuit
6.5
Short Circuit

Film de John Badham (1986)

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Il était une fois, le papa de Wall-e

Aucun lien de parenté avec un certain Wall-E de chez Disney Pixar et pourtant, physiquement, Numéro 5, petit robot conçut par l’armée américaine, ressemble traits pour traits au robot écolo, muet et amoureux d’un robot féminin. De là à dire que Wall-E plagie l’esthétisme de ce personnage, il n’y a qu’un pas. Pour le reste, vous allez voir que l’histoire de nos deux robots est totalement différente. Retour dans les années 80…encore…


Numéro 5, le cousin robotique d’E.T


Qui enfant, ado et même adulte n'a jamais rêvé de posséder un robot domestique servant en même temps de compagnon de jeu, de protecteur et de confident? E.T, Alf, Harry le Bigfoot, Gremlins, moi les êtres fantastiques faisant parti d'une famille d'humains et parodiant leurs attitudes pour s’intégrer dans la société, ça m'a toujours amusé et là, Short Circuit, un de mes souvenirs d’enfant, refait tomber dans l’ambiance de ces œuvres. Pour quelqu’un raffolant des histoires de robots, on peut dire que ce film répond à toutes mes attentes.


Quatre années après E.T, un an après Terminator, John Badham, réalisateur de « La fièvre du samedi soir », profitant du succès de notre alien réfugié et du cyborg tueur décide de faire une sorte de combinaison des deux en sortant une petite comédie familiale fantastique. Pas de tentative de copie, mais en tout cas une histoire suffisamment fantastique, philosophique et mignonne pour attirer la curiosité des petits et des grands.


L'histoire est simple: Nova Robotics, un laboratoire de recherches spécialisé en robotique a mit au point une unité de robots sophistiqués destiné à des fins militaires afin de garantir la paix (oui, les mecs n’ont visiblement pas vu Terminator). Au cours d’une présentation à la presse, un orage éclate, la foudre s'abat sur « Numéro 5 », un des êtres mécaniques. Ce dernier disjoncte et développe une conscience. En fuite, il tombe accidentellement sur Stéphanie, une écolo mal en amour tenant une véritable animalerie dans sa petite maison de poupées qui lui apprendra comment fonctionne le monde alors que notre robot, lui, changera sa vie à jamais. Pendant ce temps, les militaires le recherche pour le démonter, alors que le Pr Newton Crosby, créateur pacifiste du robot, et Benjamin Jahrvi son assistant tenteront de le récupérer.



Pas mauvais fonctionnement Stéphanie, Numéro 5 est vivant.



La vie n’est pas un mauvais fonctionnement


« La vie n’est pas un mauvais fonctionnement », une réplique sur laquelle sérieusement méditer. A histoire de robot, questionnement, tentative de prévention sur les dangers de la recherche scientifique, réflexions sur le comportement parfois mal attentionné des hommes à l’égard des êtres différents. Qu’est ce que l’âme, pour quelles raisons et de quelle façon choisit-elle son hôte? Qu’est ce qui fait de nous des êtres humains ? Le fait de ressentir les choses ? De savoir que l’on existe ? Ou peut être est ce le fait d’éprouver des émotions ? Et si les machines étaient plus humaines que nous ? Si elles étaient capables de comprendre la valeur de la vie humaine et que ce don les permettaient de ne jamais avoir recours à la violence envers autrui ? Short Circuit, comme bien d’autres films basés sur la thématique philosophique de l’âme et du corps, essaye de répondre à ces questions.


Désormais doué d'intelligence, Numéro 5, débordant de joie de vivre, assoiffé de connaissance et de découverte tel un junkie robotique (« Demande info » qu’il aime dire), développe à travers la télévision son petit sens de l'humour. Mi-enfantin, mi-adulte avec quelques petites grossièretés, Numéro 5, roi des synonymes et définitions en tout genre, nous amuse.


Ses maladresses, ses imitations de publicités et émissions de télévision, sa petite bouche en néon rouge rappelant Kitt de K2000, ses faux airs de robot tueur lorsqu’il passe en mode attaque, son petit canon laser à l’épaule rappelant les caméras de surveillance, notre robot conscient de son existence, se construit sa personnalité digne d’un enfant. Numéro 5 ne fait pas que rire, de la même manière que pour nos protagonistes, il nous surprend, nous émeut en le voyant développer des réactions émotionnelles spontanées, découvrant véritablement à aimer, comprenant que toute vie est précieuse.


Vous voilà parti pour une aventure d’1h35 où on se marre, les yeux fascinés par les mouvements et expressions cybernétiques de notre petit robot plus vrai de nature, grâce à cette bonne vieille utilisation d’animatronique.


Pour les fans de la série « Demain à la Une », vous serez heureux de revoir Fisher Stevens, tout bronzé et barbu, interprétant le rôle du délirant et un poil obsédé assistant Indien de Newton Crosby interprété par Steve Guttenberg (l'officier Mahoney de la franchise Police Academy), créateur de Numéro 5 qui redécouvrira pour l’occasion le monde extérieur après avoir passé des années à vivre enfermé dans son laboratoire. Big Bang Theory avant l’heure ? Et en parlant de Police Academy, le célèbre lieutenant instructeur Harris (G. W. Bailey) joue ici les bad guy. Encore un rôle de teigneux autoritaire. Parfait.



-Ils arrivent à être vivant mais ce n’est que des machines comme votre chaine stéréo ou votre aspirateur.
-Je sais que c’est une machine mais vous êtes une machine, je suis une machine mais nous sommes vivants. Comment c’est arrivé ? Personne ne
peut le dire mais c’est arrivé.



Au final, de la science fiction, de l’humour, de l’émotion, de l’action, des personnages attachants, des méchants débiles mais un peu dangereux, de la musique pop rock so eighties, un joli message philosophique, que demander de plus ? Short Circuit, certes daté, c’est du bon petit film culte pour tous les amoureux d’E.T et Alf, et sa suite, « Appelez-moi Johnny 5 », l’ai tout autant. On en reparle très vite. En attendant, pas démonter Numéro 5 hein ?!

Créée

le 28 avr. 2019

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Jay77

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