Drôles de drames
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Short Cuts est le film des solitudes. Ces solitudes des grandes villes. Celles qui se croisent, s'effleurent et se reconnaissent sans jamais se comprendre ni se regarder. Celles qui passent leur temps dans les bars, sous les ponts, dans les caravanes, les hôpitaux et les plateaux télé. Celles qui adorent détester, n'ayant appris à s'aimer.
Ces solitudes ont un visage. Un visage et une dégaine dont seul Robert Altman détient le secret. Et c'est à partir de ces dégaines, de ces visages, que la caméra saisit, au loin. Que le réalisateur tisse un récit aux multiples facettes. Que les acteurs résonnent de séquences en séquences établissant Los Angeles comme le lien ultime entre des êtres si différents. Altman nous plonge alors dans un autre rythme, celui de l'observation, pour nous laisser la joie de découvrir les vices et histoires de voisinages (aussi futiles soient elles) d'une génération perdue dans la solitude de l'immense existence. Et si le visionnage peut fatiguer, on en ressort grandit et apaisé. Content même de laisser échapper notre raison au profit des pulsions scénaristiques qui poussent parfois les personnages à agir sans réfléchir.
C'est un film d'une rare sensibilité et d'une remarquable maturité qui échappe et échappera toujours un peu à ma solitude.
Créée
le 30 oct. 2018
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