Le synopsis intéressant sur le papier subit un scénario un brin capillotracté comme Lelouch aime les faire mais la mise en scène reste simple, heureusement. Concernant les thématiques abordées, il est regrettable que les systèmes judiciaire, carcéral et l'aide sociale à l'enfance ne servent que de toile de fond très éloignée à l'histoire car cette dernière se prête particulièrement bien pour explorer en profondeur ces univers.
Par ailleurs, si la photographie n'est pas à retenir, la musique comme souvent chez le réalisateur ne s'oublie pas car trop présente : elle ajoute de la légèreté à une histoire qui n'en mérite pas tant, à mon sens.
Finalement, le long-métrage vaut beaucoup pour son casting. La juste prestation de Catherine Deneuve permet de s'émouvoir du destin de la mère qu'elle incarne. Pour ceux qui pensent encore qu'elle ne sait incarner que des bourgeoises hautaines, qu'ils fouillent mieux sa filmographie. Mention spéciale pour Charles Denner qui m'a beaucoup séduite car il parvient parfaitement à faire ressortir toute la dévotion de son personnage (l'avocat de la mère). Anouck Aimée, en revanche, ne sait qu'user de son charme qui ne fait pas tout pour une actrice. Cela dit, son interprétation est convaincante au regard de la personnalité et des actions de la femme à qui elle donne vie.
En réalité, mon coup de cœur s'explique par mon affection pour les thématiques traitées et Catherine Deneuve, je l'avoue.