Le plaisir avant tout de retrouver tout ce qui avait fait des Ailes du désir un film si attachant à mes yeux. Peut-être quelque chose d'opportuniste dans ce film, puisque Wenders semble ne pas avoir beaucoup plus à dire que ce qu'il avait déjà donné à voir dans les Ailes, mais j'ai beaucoup aimé le basculement de perspective de Damiel à Cassiel, et la trajectoire beaucoup plus "noire" que Wenders donne ici à l' "atterrissage" de ce dernier, et de ce côté, les deux premiers tiers du films sont vraiment très beaux, et souvent émouvants.
Après, l'intrigue qu'il développe dans la dernière partie, ou plutôt la façon dont il démèle tous les noeux qu'il avait noués jusque-là, apparaît malheureusement bien supercielle, avec presque un virage vers le film d'action qui fait s'envoler une bonne partie de la poésie du film, mais voilà, même pour un film boîteux, ça reste un film attachant avec de très beaux moments.
Un demi déception quand je pense à ce que le film aurait pu être s'il était resté plus cohérent (semble-t-il que Wenders ait du couper presque une heure au montage pour rester dans un format diffusable), mais un excellent moment tout de même.