C’est un film qui ressemble à The full Monty à part que les mineurs licenciés sont des salariés vidés d’une petite entreprise du Nord de la France et qu’ils décident de monter une boîte de livraisons de chansons. Au delà de cette idée sympathique et loufoque, il y a l’observation du microcosme humain à la loupe où un père et un fils n’arrivent plus à se parler, une femme naïve se fait rouler dans la farine par son amant, un fils n’arrive pas à couper le cordon avec sa mère, un cadre n’arrive pas à se reconvertir dans un autre job.Séparément la vie n’est pas idyllique mais ensemble dans cette entreprise originale, la bande d’amis surnage, s’élève, fait du bien à la majorité de leurs clients demandeurs de chansons. Si on chantait est un film qui fait voir la vie du bon côté, nous fait rappeler qu’elle ne sera jamais parfaite dans ses aspérités, mais que des moments bien agréables peuvent la jalonner. Ça fait du bien de voir cela à notre époque et cette histoire nous engage à nous sentir éveillés et vivants lorsque l’occasion s’y prête. Alice Pol, Artus, Jeremy Lopez et Clovis Cornillac campent bien leurs personnages sans en faire des tonnes et on fredonne quelques airs modernes ou rétro avec eux car une chanson, c’est la meilleure chose qu’on ait inventé pour sourire, sortir de ses gonds ou s’émouvoir.