Aldo, petit trafiquant de drogue, débarque à Rio alors même que son frère jumeau et curé Marco s'y rend pour prendre possession de sa paroisse.
Philippe Clair, ressuscitant les personnages de son fameux "Plus beau que moi tu meurs", exporte au Brésil le pire de la comédie française...et importe tous les clichés brésiliens: la samba, et le carnaval de Rio, les panoramas de carte postale et les filles en bikini, le stade Maracana et les travestis. Le film est d'une insondable nullité et il faut vraiment qu'à l'époque Aldo Macccione soit encore une vedette pour que Clair puisse sortir un film sur son nom dans un décor somme toute flatteur pour un film de ce niveau.
Le scénario s'articule autour d'un trafic de drogue puis, surtout, autour de quiproquos calamiteux initiés par les chassés-croisés des sosies Aldo et Marco, l'un fanfaron, l'autre pieux (avec toutes les plaisanteries faciles et bêtes sur l'homme d'église en présence de femmes légèrement vêtues que même un anticlérical forcené n'oserait pas). L'intrigue est évidemment stupide mais ce sont encore et toujours les personnages qui caractérisent le plus la grossièreté de l'auteur. Aldo Maccione, au cabotinage exaspérant, se fourvoie dans un double rôle indigne, et les seconds rôles, parmi lesquels un évêque grimaçant et une "folle" particulièrement gratinée , relèvent tous de la débilité profonde.