Ça commence plutôt bien, dans la neige solitaire d'un petit chalet rustique. Willem Dafoe fait plaisir à voir dans ses peaux de bêtes, il est beau, il sert à boire à un indigène en peau de bête lui aussi. Ils ne se comprennent pas. Une femme arrive ensuite et tout se gâte : Ferrara se met à faire du Malick. Les lieux se substituent les uns aux autres, des parents du protoganiste rejouent avec lui des scènes clés, traumatiques ou libératrices. On sent la volonté du réalisateur d'écrire un film absolu, totalisant, métaphysique. Quelque chose de religieux où pourrait se relire l'histoire d'une vie. Hélas, c'est ennuyeux et l'intérêt de l'ambitieux projet n'est que pour son auteur et personne d'autre. Temps perdu. Même la neige est déçevante : pourquoi l'avoir voulue verte ?